Selon Radio-Canada, 17 employés embauchés localement ont été congédiés, soit 12 qui travaillaient pour Affaires mondiales Canada et 5 pour Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada.
Parmi les stratagèmes découverts par le ministère canadien des Affaires étrangères figurent le gonflement de factures, le détournement de biens devant être livrés à la mission, le vol de biens et de matériel en réserve ainsi que de la collusion entre des employés recrutés sur place et des fournisseurs.
Le gouvernement canadien aurait ainsi été victime de stratagèmes de fraude de 2004 à 2016 qui au total ont entraîné des pertes de plus de 1,7 million de dollars, selon des informations rapportées par Radio-Canada mercredi.
Radio-Canada rapporte les propos de la porte-parole des Affaires étrangères Jocelyn Sweet. Elle affirme que le ministère évalue ses options de recouvrement des sommes perdues. Ottawa évite de donner trop de détails pour éviter de compromettre ses efforts, a fait savoir Mme Sweet.

Ottawa est sur la piste des fraudeurs depuis 2015
À la suite de premières allégations en 2015, une vaste enquête avait été mise en branle au sein du gouvernement fédéral. Le contrôleur général et le vérificateur général du Canada ont été mis au fait de la situation.
Le ministère a assuré par ailleurs à la télévision publique que le programme d’aide internationale et l’intervention humanitaire après la dévastation causée par l’ouragan Matthew n’ont pas été touchés ni interrompus.
Affaires mondiales Canada a repéré cinq autres missions internationales qui feront l’objet d’une vérification de leurs pratiques de gestion, soit à Nairobi, Moscou, Abuja, New Delhi et Alger, a indiqué Radio-Canada.
En raccourci…
Personne n’a été accusé au criminel dans cette affaire.
Une enquête administrative est toujours en cours.
La Gendarmerie royale du Canada pourrait être appelée à son tour à enquêter.
Ottawa a rompu ses liens avec les entreprises visées dans cette enquête.
Un environnement de travail difficile
Un document daté du 29 mars 2016 à l’intention du ministre des Affaires étrangères, obtenu par Radio-Canada en vertu de la Loi d’accès à l’information, permet de comprendre dans quel contexte cette fraude est survenue.
L’enquête a révélé que l’ambassade composait avec un environnement difficile, où le changement de personnel était fréquent.
Les longues périodes de transition entre les derniers ambassadeurs canadiens à Port-au-Prince ont aussi été soulignées.
RCI avec La Presse canadienne et Radio-Canada
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