Une fois le point fort de l’hiver arrivé, le plus dur est derrière nous, selon le climatologue principal du Canada. Mais ce n’est pas la fin de l’hiver pour autant. Explications.
On ne le dira jamais assez, l’hiver est l’un des sujets favoris des Canadiens. Avant son arrivée, on se demande à quoi il va ressembler. Lorsqu’il est là, on se plaint s’il n’y a pas assez de neige, s’il y en a trop, s’il fait trop froid, s’il pleut, etc. Et lorsque l’hiver est terminé, on se réjouit ou l’on se plaint (encore) de ce qu’il a laissé à son passage. Vous aurez donc compris que toute prévision ou prédiction sur la saison emblématique du Canada retient l’attention.
Et lorsque cet avis est celui du climatologue principal d’Environnement Canada, on est encore plus attentif. Dave Phillips, croit que le fait d’être rendu au point culminant de l’hiver est une bonne nouvelle pour les détracteurs de cette saison. Car, actuellement, il y a plus d’hiver derrière nous que devant.

Dans quelques jours, le Québec aura atteint son point culminant de l’hiver
Le point culminant de l’hiver est calculé en notant la température moyenne pour chaque jour de l’année. Le jour où la moyenne arrive à son point le plus bas, on atteint le fond. Puis, le temps commence lentement à se réchauffer jusqu’aux canicules estivales.
Comme les températures moyennes varient d’un bout à l’autre du pays, le point fort de l’hiver arrivera à différents moments selon les régions. Les résidents de la Colombie-Britannique l’ont déjà vécu cette année, et ceux des Prairies le vivent cette semaine.
Le Québec devra patienter encore une semaine, tandis que les Maritimes devront attendre jusqu’en début février. À Iqaluit, il faudra patienter jusqu’au 11 février
Phillips prévient toutefois ceux qui détestent le froid que le point fort de l’hiver ne signifie pas pour autant que la saison est terminée, loin de là, mais bien que nous en avons vécu la moitié.
« La bonne nouvelle, c’est que l’afflux semble davantage venir du Pacifique que de l’Arctique », a souligné le climatologue.

Hiver difficile dans l’Ouest
Bien qu’aucun record n’ait été battu dans l’Ouest canadien, M. Phillips affirme que les provinces de cette région ont connu une année difficile.
Vancouver a reçu deux fois plus de neige qu’à l’habitude et connu 30 jours où les températures se sont situées sous les normales, alors que la moyenne est généralement de 15 jours.
« Le froid a été persistant pendant cette période, note M. Phillips. En fait, si vous analysez les températures moyennes en décembre, la dernière fois où ce mois a été encore plus froid remonte à 1990. Cela fait plus de 25 ans. Ça avait été un choc.»
Winnipeg a reçu des chutes de neige record en décembre, tandis que Calgary a enregistré des températures glaciales et de fortes neiges.

Cet hiver difficile dans l’Ouest suit l’une des années les plus chaudes jamais enregistrées. Et dans plusieurs régions, l’hiver avait pratiquement été annulé l’an dernier, rappelle le climatologue. Les Canadiens ont tendance à baser leurs attentes sur l’hiver précédent, de sorte que cette saison a eu l’effet d’une douche froide pour plusieurs, a-t-il ajouté.
« C’est comme un coup de poing au visage. C’est certain que lorsqu’on regarde les températures, et certainement la quantité de neige, le nombre de jours froids… Si vous vous plaignez, ce n’est pas sans raison. C’est difficile.»
M. Phillips précise que le Québec, l’Ontario et les provinces de l’Atlantique ont été légèrement plus chauds que la moyenne, mais ont reçu davantage de précipitations sous forme de pluie et de neige
(Avec La Presse canadienne)
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