Le soutien du projet Keystone XL par la nouvelle administration américaine déplaît à de nombreux environnementalistes aux États-Unis. Ils sont venus, par centaines, exprimer leur mécontentement devant la Maison-Blanche mardi.
Des centaines de personnes se sont rassemblées quelques heures après la signature, par Donald Trump, d’un document ouvrant la voie à la construction de l’oléoduc Keystone XL de TransCanada sous certaines conditions.
Les manifestants ont scandé des slogans et brandi des affiches, appelant notamment à « laisser (le pétrole) dans le sol » et promettant de combattre Keystone et un autre projet d’oléoduc, Dakota Access, ayant aussi obtenu le soutien de l’administration Trump.

Un organisateur a indiqué que le combat contre les oléoducs serait encore plus ardu que dans ses débuts, alors que des années de pression des militants opposés aux pipelines avaient mené l’administration de Barack Obama à geler le projet de TransCanada. L’oléoduc Keystone XL doit transporter notamment le pétrole issu des sables bitumineux de l’Alberta jusqu’aux raffineries du sud des États-Unis.
Selon Anthony Torres, du Sierra Club, le mouvement contre les oléoducs avait désormais conscience de l’absence d’un allié potentiel à la Maison-Blanche. Le mouvement, concède-t-il, ne tentera même pas de convaincre M. Trump, contrairement à ce qui avait été fait auprès de M. Obama.

Pour M. Torres, la contestation se ferait à trois niveaux : dans la rue, devant les tribunaux et auprès des gouvernements des États et des municipalités. « Les tactiques sont différentes, précise-t-il. Vous allez voir beaucoup plus de poursuites agressives. Beaucoup plus de manifestations et de tensions dans les rues. Vous allez voir beaucoup plus de résistance dans les communautés touchées directement. Et aussi beaucoup plus d’attention portée à d’autres responsables et aux gouvernements des États et des municipalités. »
(Source: La Presse canadienne)
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