La municipalité d’Anticosti souhaite figurer au patrimoine mondial de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO). Elle vient de recevoir l’appui de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et du Conseil central Côte-Nord (CCCN).

Obtenir l’appui de Québec et d’Ottawa au projet de reconnaissance patrimonial
Les deux instances qui soutiennent les démarches de l’île d’Anticosti pour rentrer sous la protection de l’UNESCO souhaitent que le gouvernement du Québec agisse également dans ce sens.
C’est ce qu’a confié Guillaume Tremblay, le président du CCCN à Alice Chantal Tchandem.

En plus d’appuyer les démarches de l’île, Québec est appelé à agir auprès du fédéral pour obtenir son adhésion, a affirmé M. Tremblay.

Cette île est présentée comme un joyau qu’il faut absolument préserver. Et cette idée connaît l’assentiment de la majorité de la population québécoise, soutient Guillaume Tremblay, qui invite les deux paliers gouvernementaux à y adhérer sans plus attendre.
Plusieurs municipalités du Québec ont d’ores et déjà fait part de leur soutien au projet, dont les communautés innues de la Côte-Nord, la Municipalité régionale de comté de Minganie et la communauté de l’île.
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Une merveille de la nature sous la menace de projets pétroliers
Reine du Golfe! Terre de lumière! Clef du Saint-Laurent! Paradis de la chasse! Royaume vierge! Nef de verdure! Quelle litanie plus belle que celle de Richepin – et point blasphématoire – l’on pourrait te chanter, Anticosti!
Cette séquence a la résonance d’une véritable ode pour cette île féérique située dans le golfe du Saint-Laurent au Québec.
Anticosti se distingue par ses forêts matures dominées par le sapin baumier, l’épinette blanche et noire, le pin blanc.
Anticosti, c’est aussi son domaine géologique avec ses séquences sédimentaires parmi les plus complètes en Amérique du Nord, c’est son parc national et ses tourbières omniprésentes ainsi que de fortes densités de cerfs de Virginie.

Cette richesse est sous la menace d’un projet d’exploration pétrolière et de forages à fracturation, ce que déplore Guillaume Tremblay. Il souhaite un moratoire sur l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures dans la région du Québec et de ses partenaires privés.
Prenant à témoin la population qui s’est maintes fois prononcée contre cette exploitation, M. Tremblay soutient que l’enjeu environnemental et humain est suffisamment important pour qu’il n’y ait d’autres initiatives sur l’île que des gestes concrets en vue de sa préservation et de son inscription au patrimoine mondial de l’UNESCO.
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