Février est le Mois de l’histoire des Noirs au Canada. À cette occasion, le Réseau de communication pour la prévention des actes criminels au sein de la communauté noire de Montréal (RECOPAC) a prévu une série d’activités. Son directeur Jean-Marie Mousenga en profite pour lancer un appel aux différents paliers de gouvernements pour plus d’initiatives en faveur d’une meilleure intégration des Noirs grâce à l’accès à l’emploi et à l’arrêt de la stigmatisation.
Valoriser la jeunesse noire
Il est question pour le Réseau que pilote Jean-Marie Mousenga depuis 14 ans de valoriser le travail des jeunes Noirs qui se démarquent chacun dans leur domaine, mais qui ne sont pas toujours connus du public.
Ces jeunes sont ainsi invités à animer des ateliers, des conférences et autres activités prévues dans le cadre de la célébration du Mois de l’histoire des Noirs.
Leurs efforts seront récompensés par des prix dans un gala à la fin des activités à la fin du mois de février.
ÉcoutezParmi les thèmes qui seront débattus :
Si ma détermination peut vous motiver
Comprendre l’excision pour mieux agir
Chaque jeune aura l’occasion de parler de sa détermination et de ses ambitions pour l’avenir.
Le Réseau entend mettre à contribution les expériences des lauréats des éditions précédentes comme Alexandra Mulumba, Nax Mwa Ndaya et Janny Gaspard, pour servir d’inspiration pour les jeunes présents aux différents ateliers.
Quand la non-reconnaissance des diplômes force les jeunes Noirs à retourner aux études
Beaucoup de jeunes Noirs arrivent au Canada avec un bagage scolaire important, mais la plupart décident de se donner plus de chances sur le marché de l’emploi en cherchant à obtenir un diplôme canadien, puisque les diplômes de leur pays d’origine ne sont généralement pas reconnus dans leur société d’accueil.
Il y en a aussi parmi eux qui sont des entrepreneurs et des artistes dont le travail et les œuvres devront également être soulignés.
À lire et à écouter :
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Faire tomber les stéréotypes
Jean-Marie Mousenga souligne qu’au-delà des prix qui seront attribués à ces jeunes Noirs, il y a une dimension plus sociale, celle de l’amélioration globale des comportements de ces jeunes dans la société.
Le but est de faire disparaître les mauvaises idées figées et toutes sortes de stéréotypes qui ternissent l’image de cette communauté.
Bannir la discrimination systémique sur le chemin de l’emploi
Comme l’a relevé Jean-Marie Mousenga, ce ne sont pas tous les jeunes diplômés qui ont le privilège de trouver un emploi, malgré les diplômes obtenus dans leur pays d’accueil.
Un véritable paradoxe par rapport aux parents qui arrivent avec des diplômes qu’ils ont eus à l’étranger, et qui, comme leurs enfants qui ont pourtant étudié au Canada, n’arrivent pas à décrocher un emploi parce qu’ils se heurtent à la barrière de la reconnaissance ou des équivalences qui n’existent pas.
De nombreux diplômés issus de l’immigration peinent à trouver du travail. Le taux de chômage est deux fois plus élevé chez les minorités visibles (13,3 %) que dans la population générale (7,2 %), selon les données de Statistique Canada pour 2011.
C’est ainsi que les festivités marquant le Mois de l’histoire des Noirs devraient permettre d’aborder ces différents problèmes et de réfléchir aux mesures susceptibles d’inverser la courbe du chômage chez les jeunes Noirs et de changer positivement les perceptions qu’ont les autres groupes de ces jeunes et de leur communauté.
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