La présence de Mamadou Tanou Barry et d’Ibrahima Barry parmi les victimes de la tuerie islamophobe de dimanche à Québec a des effets dévastateurs sur la communauté guinéenne du Canada.
Les quelque 300 Guinéens vivant à Québec se connaissent tous. C’est l’émoi et l’incompréhension qui les habitent près de 48 heures après le massacre de six musulmans dans une mosquée de Québec dimanche soir.
Réagissant à la nouvelle, le gouvernement de la Guinée-Conakry a exprimé « sa profonde compassion et ses condoléances les plus attristées au gouvernement canadien, aux familles des disparus, et à la nation entière ».
De son côté, l’Association des Guinéens à Québec a fermement condamné « cet acte de barbarie, de haine et de l’indifférence » et appelé ses membres à la solidarité et à la force comme l’exige une telle circonstance. Souleymane Bah est le président de l’Association.
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L’une des deux victimes guinéennes est Ibrahima Barry, 39 ans. Homme de famille dévoué, il était père de deux filles de 13 ans et 7 ans et de deux garçons de 3 ans et 2 ans.
Selon ses amis, il passait beaucoup de temps avec ses enfants. Il travaillait en technologies de l’information à la Régie de l’assurance-maladie du Québec (RAMQ). Il aidait à subvenir aux besoins de sa famille immédiate et élargie, tant au Canada qu’en Afrique. Il détenait également sa nationalité canadienne.

L’autre victime, Mamadou Tanou Barry, 42 ans, était un comptable dans une firme privée au centre commercial Place de la Cité à Québec. Naturalisé canadien, il était père de deux jeunes enfants. Il avait quitté son pays natal pour le Québec en 2011. Sa mère était en visite chez lui au moment du drame.

Ibrahima Barry et Mamadou Tanou Barry étaient originaires du même village en Guinée et se connaissaient avant d’immigrer au Canada. Ils étaient cousins, mais agissaient encore davantage comme des frères, selon leurs compatriotes à Québec.
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