Le 29 janvier 2017, des gens font une veillée en hommage aux victimes de l’attentat au Centre culturel islamique de Québec

Les témoins, rescapés et proches des victimes de la tuerie de Québec pourront du soutien psychologique des intervenants des Centres d'aide aux victimes d'actes criminels (CAVAC)
Photo Credit: Getty images/AFP/Alice Cliche

Tuerie islamophobe à Québec : aide psychologique gratuite disponible

Outre la mort, un acte criminel peut bouleverser la vie des survivants, qu’il s’agisse des proches des victimes, des témoins directs ou de tout autre citoyen simplement informé du drame. Les Centres d’aide aux victimes d’acte criminels met à la disposition de ces personnes ses nombreuses ressources.

Après un évènement comme celui qui s’est produit à Québec dimanche, des sentiments d’insécurité, de détresse psychologique peuvent s’emparer de certaines personnes. D’autres peuvent être sujets à de l’agitation, à de la nervosité assortie d’une hypervigilance. Ils peuvent voir en boucle les mêmes images, vivre des cauchemars, de l’anxiété, des peurs ou avoir des sentiments de grande vulnérabilité, etc.

L’hostilité, l’évitement, l’aliénation, une perte d’estime de soi et un besoin croissant de soutien social sont aussi quelques-unes des manifestations des effets psychologiques des victimes ou des témoins de crimes ou d’actes violents. Certains peuvent les vivre immédiatement après le crime, d’autres le vivent beaucoup plus tard. Les réactions varient d’une personne à l’autre.

Compte tenu de la variété des cas, les 17 Centres d’aide aux victimes d’actes criminels du Québec (CAVAC) mettent leurs intervenants aux expertises variés à la disposition de tous ceux qui en auraient besoin. Jenny Charest, directrice-générale du CAVAC de Montréal, explique

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Des citoyens déposent des fleurs et des mots de solidarité à proximité du Centre culturel islamique de Québec pour exprimer leur soutien à la communauté musulmane.
Les effets psychologiques du drame de Québec peuvent se manifester de manière différente et à des moments différents chez les victimes et les témoins © Radio-Canada/Maxime Corneau

Une chose est certaine : le traumatismes consécutif à un choc comme celui causé par la tuerie de dimanche à Québec peut modifier la perspective qu’une personne a d’elle-même et de sa vie. Diverses études l’ont montré, la capacité de régler des problèmes, les habiletés d’adaptation, les relations personnelles, sociales et professionnelles, etc. peuvent être affectés par le choc provoqué par un acte aussi violent que celui de Québec, d’autant plus que la population n’en a pas l’habitude

Des perturbations cognitives peuvent se manifester suite à un choc nerveux de forte intensité

Quelques symptômes de stress post-traumatique

  • un sentiment de peur intense, d’horreur et d’impuissance accompagné d’un ou de plusieurs des symptômes suivants :
    • palpitations cardiaques (cœur qui bat anormalement vite);
    • respiration rapide;
    • tremblements;
    • frissons;
    • transpiration excessive;
    • flash-back;
    • pensées qui s’imposent à l’esprit et deviennent incontrôlables (source de détresse, qui se manifeste par de l’anxiété et de la dépression);
    • difficulté à ressentir certaines émotions, par exemple la tendresse et le désir sexuel;
    • difficulté à se concentrer;
    • difficulté à trouver le sommeil;
    • besoin d’être continuellement en état d’alerte, prêt à réagir.

(Source: Gouvernement du Québec)

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