Le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs du Québec demande la collaboration des citoyens pour protéger les chauves-souris, surtout pendant la période hivernale.
Ne soyez pas surpris d’apercevoir des chauves-souris dans vos domiciles pendant l’hiver, prévient le ministère des Forêts.
Il peut arriver qu’elles sortent temporairement de leur hibernation pour se retrouver ainsi dans des espaces habités.
Dans une entrevue avec Alice Chantal Tchandem, Lucie Veilleux, technicienne à la faune au ministère des Forêts, conseille à la population d’éviter le réflexe qui consiste à tenter de faire sortir les chauves-souris à l’extérieur de leurs domiciles, car ce geste peut être fatal pour l’animal.
La température hivernale étant très froide pour ces animaux, leur mort devient inévitable une fois qu’ils sont jetés à l’extérieur, car ils supportent difficilement le grand froid, prévient Mme Veilleux.

Ce qu’il faut faire quand on trouve une chauve-souris dans la maison

Selon les recommandations de Lucie Veilleux, la bonne attitude à adopter consiste surtout à ne pas toucher à l’animal, car il peut être porteur du virus de la rage, et à communiquer avec le service à la clientèle pour se renseigner sur les précautions à prendre.
Il existe depuis quelques années des initiatives pour l’accueil et l’hébergement des chauves-souris pendant l’hiver.
L’une d’elles est le refuge temporaire au Zoo Granby.
ÉcoutezQuelques informations pratiques
Selon les provinces, voici quelques numéros à appeler lorsque vous trouvez une chauve-souris à la maison ou lorsque vous êtes rentrés en contact avec elle :
Québec : Info-Santé – 8-1-1, ou 1 877 346 6763 ( les appels peuvent se faire de novembre à mai). Ontario : Télésanté – 1-866-797-0000, au Manitoba : Info Santé – 1-888-315-9257.

Sauver une espèce menacée de disparition
La population de chauves-souris est en déclin depuis près de 12 ans au Canada et en Amérique du nord.
À l’origine de ce déclin, la propagation d’une infection toxique appelée syndrome du museau blanc, affection non transmissible aux humains, a tenu à rassurer Lucie Veilleux.
Le syndrome a été observé pour la première fois chez des chauves-souris mortes en hibernation dans une grotte près d’Albany, dans l’État de New York. Jusqu’à présent, il a causé la mort d’environ 5,7 à 6,7 millions de chauves-souris dans 22 États américains et 5 provinces canadiennes.
Les provinces les plus concernées à ce jour au Canada sont l’Ontario, le Québec et le Nouveau-Brunswick.
Les espèces les plus touchées, insectivores et cavernicoles, sont :
- la petite chauve-souris brune (Myotis lucifugus)
- la chauve-souris nordique (Myotis septentrionalis)
- la grande chauve-souris brune (Eptesicus fuscus)
- la pipistrelle de l’Est (Perimyotis subflavus)
- la chauve-souris de l’Indiana (Myotis sodalis, absente du Québec)
À cause de cette infection, il n’est pas rare de rencontrer des chauves-souris mortes en hiver ou en vol en plein jour à l’extérieur.
Mme Veilleux souligne la nécessité pour les citoyens qui observent de tels phénomènes d’en parler au ministère de Forêts, de la Faune et des Parcs.
En le faisant, les citoyens contribuent à la préservation de cette espèce qui joue un rôle écologique important dans les écosystèmes du Québec, où 8 espèces de chauves-souris insectivores ont été dénombrées.
Les chauves-souris mangent en effet de très grandes quantités d’insectes qui sont souvent nuisibles, permettant à la population de s’en débarrasser facilement.

RCI avec le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs du Québec, et Radio-Canada
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