rump et Trudeau. Plusieurs officiels canadiens ont exprimé leurs craintes sur les conséquences du programme économique du républicain sur le Canada. Photo Credit: (Associated Press/Canadian Press)

rump et Trudeau. Plusieurs officiels canadiens ont exprimé leurs craintes sur les conséquences du programme économique du républicain sur le Canada. Photo Credit: (Associated Press/Canadian Press)

Le Canada avertit Washington qu’il répliquera par des tarifs s’il le faut

Le gouvernement fédéral canadien a lancé une mise en garde aux législateurs américains qui envisagent une taxe sur le commerce transfrontalier : si vous nous imposez des tarifs, préparez-vous à subir le même sort.

Cet avertissement a été lancé directement sur le tapis de la Maison-Blanche par la ministre canadienne des Affaires étrangères, Chrystia Freeland, qui rencontrait son homologue américain, Rex Tillerson, mercredi dans la capitale américaine.

Alors qu’elle concluait sa visite, Mme Freeland a dit avoir signifié aux politiciens américains que le Canada s’opposerait vigoureusement à de nouveaux tarifs douaniers et répondrait conséquemment. La bonne nouvelle est que cette option est encore très hypothétique.

Son principal constat est en fait plutôt positif. Tous les intervenants avec qui elle s’est entretenue perçoivent le Canada comme un partenaire commercial modèle, avec une balance commerciale équilibrée et des normes du travail similaires.

La ministre canadienne des Affaires étrangères, Chrystia Freeland, rencontrait son homologue américain, Rex Tillerson, mercredi. Photo: Andrew Harnik Associated Press

La ministre canadienne des Affaires étrangères, Chrystia Freeland, rencontrait son homologue américain, Rex Tillerson, mercredi.
Photo: Andrew Harnik Associated Press

Une relation importante même pour les États-Unis

L’avertissement canadien survient au moment où le Congrès américain entame un débat sur une réforme phare de l’impôt des entreprises, alors que les dernières années ont été marquées par des séries d’efforts en ce sens bloqués par les législatures et administrations antérieures.

« J’ai signifié clairement que nous allions nous opposer fortement à toute imposition de nouveaux tarifs entre le Canada et les États-Unis, a déclaré la ministre Freeland devant les journalistes. [J’ai dit] que nous considérons que des tarifs sur les exportations engendreraient des dommages mutuels, que si une telle idée survenait dès le départ, le Canada répliquerait de façon appropriée. »

Mme Freeland a été rassurée lors de ses diverses rencontres sur le fait que le débat aux États-Unis sur un ajustement des taxes transfrontalières n’en est qu’à ses débuts, et qu’il y a des positions divergentes sur la question au Congrès américain.

La ministre a tenu ces propos devant les médias après deux journées d’entretiens avec des législateurs américains de premier plan et avec son nouvel homologue dans le gouvernement du président Donald Trump, le secrétaire d’État Rex Tillerson.

Le saviez-vous?
– Entré en vigueur en 1994, l’Accord de libre-échange nord-américain a mené à l’abolition de la vaste majorité des barrières tarifaires entre le Canada, les États-Unis et le Mexique.
– Depuis, la valeur des échanges commerciaux entre les trois pays a triplé pour atteindre plus de 1320 milliards de dollars.
– Selon une étude de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), les échanges des États-Unis avec ses deux partenaires de l’ALENA ont crû plus rapidement qu’avec l’ensemble des autres pays entre 1993 et 2001, ce qui constitue un des avantages de l’ALENA.

 Trump veut renégocier l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) avec le Canada et le Mexique. Photo : Reuters/Kevin Lamarque


Trump veut renégocier l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) avec le Canada et le Mexique.
Photo : Reuters/Kevin Lamarque

Un accord de libre-échange qui sera revu et corrigé

Mme Freeland a souligné l’importance de la relation commerciale entre les deux pays et a affirmé que cela s’apparentait finalement à pousser sur une porte déjà ouverte, car tout le monde était d’accord avec elle.

La ministre n’a pas voulu discuter en détail des négociations sur l’ALENA. Elle a souligné que le Sénat américain n’avait pas confirmé encore dans leurs fonctions les membres-clés qui s’impliqueront dans le dossier.

Alors que le Canada et les États-Unis se préparent pour ces discussions, Mme Freeland a précisé qu’elle avait commencé à consulter le milieu des affaires au Canada. Elle s’est entretenue au cours des derniers jours avec des représentants des industries automobiles et forestières.

Chrystia Freeland, première dame de la diplomatie canadienne – 6:26

RCI avec La Presse canadienne et

Sur le même thème

Des pertes d’emplois massives en vue si l’ALENA était aboli – RCI 

Accord Canada-États-Unis-Mexique : Donald Trump veut ajouter un « F » à l’ALENA – RCI 

Donald Trump annonce un décret pour renégocier l’ALÉNA – RCI 

Catégories : Économie, International, Politique
Mots-clés : , , , , , , , , ,

Vous avez remarqué une erreur ou une faute ? Cliquez ici !

Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.