(Gravel le matin)

(Gravel le matin)

Les égoportraits avec défunts sont-ils vraiment de mauvais goût?

Il y a quelques jours, beaucoup de Québécois se disaient révoltés en découvrant la montée de la pratique des égoportraits avec nos chers disparus.

Le regroupement québécois des propriétaires de salon funéraire dénonçait l’affaire et lançait une mise en garde à la population : ce comportement est inacceptable et un manque de respect le plus élémentaire.

Mais doit-on vraiment rejeter cette pratique? Pour des spécialistes de l’image et des communications, ces gestes sont loin d’être égoïstes, puisqu’au coeur des choses, prendre un égoportrait a moins à voir avec l’ego et plus avec la communion et le désir de partager.

Les égoportraits au salon funéraire sont-ils de mauvais goût ou non?  – 5:24

Vos funérailles en direct sur Internet?

De plus en plus de familles au Canada choisissent de diffuser les funérailles d’un être cher en direct sur Internet, afin de permettre aux proches qui ne peuvent se déplacer d’y assister virtuellement.

En Europe, le crématorium du Père-Lachaise, à Paris, a été le premier à mettre en place ce service inédit en 2013.  Au Canada, plusieurs églises et salons funéraires offrent maintenant ce service. À Saskatoon, dans la province de la Saskatchewan, le salon funéraire Mourning Glory indiquait il y a quelque temps que 75 % de ces funérailles sont diffusées en direct sur le web.

Les établissements de services funéraires peuvent diffuser la cérémonie publiquement ou y restreindre l’accès par un mot de passe, si la famille désire qu’elle soit privée.

En plus de la diffusion sur le web, les hommages vidéo et les photos que les familles recueillent sont devenus partie intégrante des funérailles et des services commémoratifs.

Quand le deuil s’accélère et se numérise est-ce qu’on le minimise?

Alors que des Canadiens prennent des égoportraits avec leurs chers disparus et qu’on offre des cérémonies funéraires virtuelles en ligne pour faciliter la vie des survivants, on est en droit au minimum de s’interroger sur le sens profond qu’il faut donner à ces changements de comportements.

Sommes-nous si pressés de ne pas perdre le fil de nos vies électroniques qu’on verra apparaître ici comme aux États-Unis des funérailles avec services à l’auto? En passant, sans descendre de votre véhicule, vous pouvez saluer dans la vitrine le cercueil du disparu et par une autre fenêtre coulissante récupérer ses cendres.

RCI avec la contribution de Matthieu Dugal, Doris Larouche et Alain Gravel de Radio-Canada

Sur le même thème

Des caméras web dans les salons funéraires – Radio-Canada 

Des services funéraires pour toutes les confessions à Québec – Radio-Canada 

La mort à l’ère du numérique – Radio-Canada

Catégories : Internet, sciences et technologies, Société
Mots-clés : , , , , ,

Vous avez remarqué une erreur ou une faute ? Cliquez ici !

Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.