Capteur de rêves
Photo Credit: Radio-Canada

Kenora en Ontario : des capteurs de rêves pour tous les nouveau-nés, autochtones ou non

Chez plusieurs cultures amérindiennes au Canada, les capteurs de rêves sont des objets souples, fabriqués à partir de branches de saule et de fils entrelacés. On place le capteur de rêves du côté du lit où le soleil se lève de sorte que la lumière du petit matin puisse détruire les mauvais rêves qui ont pris racine dans les petites perles et les fils de la toile.

Le capteur de rêves est utilisé pour aider à contrôler les rêves, dans la mesure où l’on peut contrôler ses pensées, sa vie. À l’origine, il était destiné aux enfants qui faisaient de mauvais rêves. Il s’agit d’un petit cerceau fait d’une branche d’arbre. Dans ce cerceau est tissé un filet de la forme d’une toile d’araignée comportant un trou au centre. Pendant la nuit, les mauvais rêves resteront pris dans le filet, pour être brûlés par les premières lueurs du jour. Les beaux rêves passeront à travers le trou du centre pour être conservés dans les plumes installées autour du cerceau.

Voilà que cette tradition millénaire prend une place empreinte de profonde humanité grâce à des élèves d’une école secondaire de Kenora (1800 km au nord de Toronto) dans le Nord-ouest ontarien.

Les élèves de l’école St. Thomas Aquinas High de Kenora se sont lancés dans la fabrication artisanale de capteurs de rêves et, par la suite, les donnent à tous les bébés nés à l’hôpital Lake of the Woods District, une activité réalisée dans le cadre du cours de langue Anishinaabemowin offert à l’école.

Penielle Linklater, une élève à l’école secondaire St. Thomas Aquinas High School de Kenora en Ontario et la professeure de langue et culture Anishinaabemowin Sheila White tiennent des capteurs de rêves fabriqués par les élèves. (Trina Henley/Kenora Catholic District School Board)

Chacun de ces capteurs de rêves vient avec un petit carton qui explique sa fonction, une initiative lancée afin d’établir des ponts entre les cultures de la région.

Afin de perdurer, les jeunes du cours de langue et culture anishnabe devront créer de 250 à 300 capteurs de rêves chaque année.

C’est souvent par de petits gestes que de grandes histoires démarrent.

RCI, CBC, Les soins de médecine de Mère-Terre

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