L’Office national de l’énergie (ONE) a récemment approuvé le projet de raccordement sous le lac Érié. Ce projet comprend une interconnexion bidirectionnelle pour le transport de 1000 mégawatts d’électricité et des installations connexes pour transporter l’électricité entre l’Ontario et l’État de Pennsylvanie aux États-Unis.
42 conditions imposées au promoteur
L’ONE a voulu rassurer la population canadienne en soulignant le fait que ce projet est dans l’intérêt public, sous réserve de 42 conditions imposées au promoteur ITC Lake Erie LLC.
Étant donné l’hostilité habituelle du public à l’égard de ce type de projet dont les effets sont très souvent jugés dévastateurs pour l’environnement, l’ONE a également souligné qu’il tient compte non seulement des implications environnementales, mais aussi de la sécurité et des questions socio-économiques.
L’Office mentionne aussi que le promoteur a pris des engagements, notamment en ce qui concerne les conditions qui lui ont été imposées, et que les effets négatifs du projet sur l’environnement seront amoindris.
Il va permettre de transporter 1000 mégawatts d’électricité à ±320 kilovolts sous forme de courant continu à haute tension sur quelque 117 km, en plus des installations connexes.
L’électricité pourra ainsi être transportée entre Nanticoke, dans le comté de Haldimand en Ontario, et le comté d’Erie en Pennsylvanie, aux États-Unis.
Ce projet constituera la première interconnexion directe entre le marché de l’Independent Electricity System Operator en Ontario et celui de PJM Interconnexion LLC, qui coordonne le transport d’électricité dans 13 États et le District de Columbia qui représente plus de 61 millions de clients potentiels.

Un projet porteur d’emplois approuvé par les groupes autochtones
La décision de l’Office national de l’énergie d’approuver le projet arrive après une audience publique et un examen de la preuve présentée par le promoteur et les participants.
L’ONE, qui réglemente la construction et l’exploitation des LIT, ainsi que l’exportation du pétrole à partir du Canada, est satisfaite du programme de consultation du promoteur auprès des 33 groupes autochtones susceptibles d’être touchés par le projet, et de son engagement à poursuivre la consultation tout au long de la vie du projet.
Le promoteur avait en effet rencontré ces groupes avant l’audience, afin d’expliquer son processus de réglementation et la façon d’y participer, en plus de donner de l’information sur le programme d’aide financière aux participants.
Selon les éléments de preuves fournis par ce promoteur, l’Office, qui a estimé que le projet n’est pas susceptible d’avoir des effets négatifs importants sur l’environnement, a également déterminé que ce projet profiterait largement aussi bien aux Autochtones qu’aux économies locale, régionale et provinciale.
Bien plus, le projet pourrait conférer davantage de souplesse aux deux grands marchés pour répondre aux besoins énergétiques en évolution et accroître l’efficience du marché pour l’Ontario et ses abonnés.
Le coût en capital estimatif total de la partie de 49 km en sol canadien du projet s’élève à 543,5 millions de dollars.
Selon le promoteur, la construction du projet en Ontario engendrera 21,4 millions de dollars en revenus d’emplois, 38,2 millions de dollars en produit intérieur brut, 8,8 millions de dollars en recettes fiscales et un total de 331 emplois.
Ça survient à un moment où les Ontariens sont écrasés par des tarifs d’électricité particulièrement élevés. Ainsi la première ministre Kathleen Wynne, a promis un « rabais permanent » de 8 % sur les factures et une diminution supplémentaire pour les abonnés en zone rurale.

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