Dans les eaux proches de l’endroit où le Titanic a coulé en 1912, les icebergs obligent les navires à prendre de grandes précautions.
Plus de 400 icebergs se sont installés en travers des voies de navigation de l’Atlantique Nord au cours de la dernière semaine et les responsables de la sécurité maritime rapportent que les essaims d’icebergs sont exceptionnellement élevés pour ce début de saison.
Au lieu de couper directement à travers les icebergs, les navires transatlantiques empruntent des détours qui peuvent ajouter parfois plus de 600 kilomètres à leur voyage. C’est un jour et demi de temps de déplacement supplémentaire pour de nombreux gros cargos.
Les experts attribuent le problème à des vents exceptionnellement forts dans le sens inverse des aiguilles d’une montre qui forment les icebergs, et peut-être aussi au réchauffement climatique, ce qui accélère le processus par lequel les morceaux de la couche de glace du Groenland se détachent et flottent à la dérive vers le Canada.

Un iceberg sur son balcon : Les citoyens le long de la côte atlantique de Terre-Neuve-et-Labrador au Canada aperçoivent souvent de leur salon un nombre très élevé de visiteurs glacés ce printemps, alors que des icebergs massifs tentent de frayer leur passage vers le sud. – La Presse canadienne
Des statistiques à glacer le sang?
Il y avait, en date de lundi, environ 450 icebergs près des Grands Bancs de Terre-Neuve, soit 37 de plus que la semaine précédente, selon la Patrouille internationale de glace de la Garde côtière américaine à New London, dans le Connecticut.
Ces nombres ne sont généralement pas vus avant la fin de mai ou le début de juin. La moyenne pour cette période de l’année est d’environ 80 seulement.
En 2014, il y avait eu un total de 1546 icebergs dérivant dans les voies de navigation maritime; ce qui classe cette saison 6e quant à la sévérité depuis 1900, selon le Service canadien des glaces.
Il y a eu 1165 icebergs en 2015 et 687 en 2016.
Le saviez-vous?
– Le Service canadien des glaces et la Patrouille internationale de glace de la Garde côtière des États-Unis, formée en 1913 après le naufrage du Titanic, ont la responsabilité de surveiller les icebergs au large de la côte atlantique.
– Ces agences utilisent des rapports de navires, des reconnaissances aériennes et des images satellitaires pour identifier les morceaux potentiellement dangereux de glace.
– En 104 ans, aucun navire qui n’a tenu compte de leurs avertissements n’a frappé un iceberg.
Un iceberg s’effondre morceau par morceau près de la côte – 2:22
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RCI avec CBC et La Presse canadienne
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