Le premier ministre Justin Trudeau reproche à Moscou son soutien au président syrien Bachar el-Assad.
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Attaque chimique en Syrie : Moscou en partie responsable, selon Trudeau

Le premier ministre canadien Justin Trudeau estime que la Russie doit assumer au moins une part des responsabilités pour l’attaque chimique perpétrée contre des populations civiles en Syrie la semaine dernière, en raison de son soutien au président Bachar Al-Assad.

De passage en Normandie, lundi, le premier ministre a aussi soutenu que le président Assad ne fait pas partie de la solution de paix et de stabilité en Syrie.

Après avoir discuté avec les dirigeants des États-Unis, de la France, de l’Allemagne et du Royaume-Uni, M. Trudeau a estimé que tous s’entendent pour dire que la communauté internationale doit constituer un front « uni, solidaire et ferme » pour mettre un terme au conflit en Syrie. Il a soutenu que tous les pays, y compris la Russie et l’Iran, doivent jouer un rôle vers une résolution rapide de ce conflit meurtrier. Il a appelé la communauté internationale à ne pas répéter les « terribles erreurs » du passé.

Le premier ministre canadien, Justin Trudeau.
Pour Justin Trudeau, la communauté internationale doit constituer un front « uni, solidaire et ferme » pour mettre un terme au conflit en Syrie. © PC/La Presse canadienne/Adrian Wyld

L’attaque à l’arme chimique a fait près de 90 morts, mardi dernier, dans le nord-ouest de la Syrie. L’opération a provoqué une réplique des États-Unis, qui ont lancé jeudi 59 missiles sur une base aérienne syrienne et tué neuf personnes.

Les atrocités de cette guerre civile en Syrie ne pouvaient pas échapper au premier ministre Trudeau, qui participe depuis dimanche en France à deux grandes commémorations pour souligner le sacrifice de soldats canadiens tombés au combat pendant les deux guerres mondiales du 20e siècle.

Après Vimy dimanche, M. Trudeau a visité lundi le site de Juno Beach, la plage du nord de la France où des milliers de soldats canadiens avaient pris part au débarquement de Normandie lors de la Seconde Guerre mondiale. Le 6 juin 1944, les Canadiens avaient pris la plage d’assaut aux côtés de militaires américains et britanniques, un tournant de cette guerre, qui avait permis ensuite aux forces alliées de repousser les nazis jusqu’à Berlin.

Trudeau et sa famille y sont arrivés lundi, marchant le long de la plage ensoleillée, tandis que le vent faisait ondoyer les drapeaux français et canadiens plantés côte à côte dans le sable.

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Justin Trudeau et sa famille étaient à Juno Beach lundi, après avoir été à Vimy dimanche où le premier ministre a rendu hommage aux soldats canadiens qui ont combattu pour la libération de la France. © Adrian Wyld/La Presse canadienne

Cette visite survient au lendemain de la commémoration de la célèbre bataille de la crête de Vimy, cérémonie à laquelle ont assisté dimanche plus de 20 000 personnes, pour la plupart en provenance du Canada. Tout comme pour Vimy, l’assaut de Juno Beach avait été cher payé par les combattants canadiens. Il avait fait 340 morts et 574 blessés en une seule journée.

La décision de Justin Trudeau de visiter Juno Beach après la commémoration de la veille à Vimy a suscité l’étonnement, puisque les deux batailles ne s’inscrivaient pas dans le cadre du même conflit, et que sa visite ne coïncide avec aucun anniversaire de la Deuxième Guerre mondiale ou du débarquement proprement dit.

Les autorités font valoir que le voyage du premier ministre vers l’Hexagone avait pour but de rendre hommage aux sacrifices de tous les soldats canadiens. M. Trudeau a soutenu que se rendre sur de tels sites est nécessaire pour demeurer soucieux de retenir les leçons de ces bains de sang.

« Nous devons travailler dur, ensemble, pour prévenir l’ampleur des pertes que nous avons vues au cours du 20e siècle, a-t-il lancé. La guerre civile qui fait rage en Syrie, les conflits violents à travers le monde requièrent une communauté internationale qui se serre les coudes, qui se demande des comptes, et qui aspire chaque jour à ne pas répéter les terribles erreurs du passé. »

(Avec La Presse canadienne)

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