(Pascal Rossignol/Reuters)

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Le Canada a grandi ici à Vimy il y a 100 ans

Le Canada commémorerait dimanche, le centième anniversaire de la bataille de la crête à Vimy, en France, survenue pendant la Première Guerre mondiale.

Le Premier ministre Justin Trudeau et son épouse, Sophie Gregoire. (Philippe Huguen / Reuters)
Le Premier ministre Justin Trudeau et son épouse, Sophie Gregoire. (Philippe Huguen / Reuters)

Justin Trudeau s’est adressé à la foule de près de 25 000 personnes, dont une majorité de Canadiens, venues assister à l’hommage rendu au Mémorial national du Canada à Vimy.

« Le Canada est né ici » a dit le premier ministre  sous un soleil radieux et devant 23 000 personnes,

« Ils ont défendu et bâti leur pays [et] ont été courageux sans mesure. Rendons-leur hommage », a-t-il déclaré, soulignant le travail et la bravoure des Canadiens et de leurs alliés lors de cette bataille historique dans le nord de la France où près de 3600 Canadien sont morts en quatre jours.

(Philippe Huguen/Reuters)

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(Philippe Huguen/AFP/Getty Images)

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(Philippe Huguen/Reuters)

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Les débuts du Canada sur la scène internationale

Pour plusieurs, la participation du Canada en tant qu’allié des troupes françaises lors de ces affrontements a représenté le premier pas lui ayant permis de s’affranchir de la Grande-Bretagne et de se faire reconnaître à travers le monde.

En avril 1917, quatre bataillons canadiens – quelque 80 000 soldats – ont conduit l’assaut sur la crête de Vimy, dans le nord de la France, et l’ont remporté contre les Allemands.

Malgré 3598 morts et plus de 7000 blessés dans leurs rangs, les Canadiens ont réussi à s’emparer de la crête de 145 mètres de haut en trois jours.

Cela représente une peu plus de 1000 morts, chaque jour. Le monument canadien érigé sur la crête de Vimy dans les années 1930 honore d’ailleurs la mémoire de ces soldats.

Ces soldats canadiens célèbremt après la capture de la crête de Vimy.(Musée canadien de la guerre)
Ces soldats canadiens célèbremt après la capture de la crête de Vimy.(Musée canadien de la guerre)

La place stratégique de la crête de Vimy

La bataille à Vimy, qui a été menée par les soldats canadiens du 9 au 12 avril 1917, représente un des moments significatifs de la Première Guerre mondiale puisqu’elle a permis aux alliés d’obtenir un « observatoire » le long du front meurtrier au nord de la France où s’étaient massés les Allemands.

La crête, avec ses 145 mètres de hauteur, offrait une vue imprenable dans une région relativement plane, explique l’historien militaire, Carl Pépin.

« C’est une petite position surélevée, mais étant donné que le paysage du nord de la France et de la Belgique non loin est toujours plat, c’est sûr qu’une crête comme Vimy peut avoir son importance ».

Les Allemands contrôlaient ce point stratégique depuis 1914, donc c’était une avancée importante qui a été dirigée par les Canadiens, mais dans un contexte beaucoup plus large, nuance l’historien.

(Philippe Huguen/Pool/Reuters)

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Une victoire canadienne, mais pas exclusive

Carl Pépin

Carl Pépin

On affirme que la victoire de la bataille de Vimy a été une grande victoire « canadienne » car pour la première fois à Vimy, toutes les divisions d’infanterie du Canada, d’un océan à l’autre, ont combattu ensemble.

« Oui, il s’agit d’une bataille canadienne, mais une bataille qui s’inscrit dans un contexte beaucoup plus large, qui était celui de la bataille d’Arras», indique Carl Pépin qui rappelle qu’Arras était alors la principale ville de la région du Nord-Pas-de-Calais qui était dirigée en grande partie par les Britanniques.

Ce symbole d’une bataille canadienne « fondatrice » de la nation est souvent souligné par les historiens, mais le Le Canada existait avant 1917 et ce depuis déjà 50 ans.

Lisez : Vimy, la supercherie historique célébrée dans le tumulte -SRC

Le petit effort de guerre des Québécois

Qu’en est-il de la contribution québécoise? Selon les chiffres de l’historien Jean Martin, les Québécois – ou les Canadiens français comme on les appelait à l’époque – représentaient environ 9 pour cent des soldats qui sont allés se battre en Europe.

« Il y a environ six soldats canadiens-français sur sept qui ont combattu dans des unités anglophones.  Un soldat sur sept  a combattu dans la seule unité d’infanterie francophone qui était le 22e bataillon canadien-français et qui est aujourd’hui le Royal 22e Régiment», précise M. Pépin.

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RCI avec les informations de Radio-Canada, CBC et  La Presse canadienne

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