L’océan arctique aux prises avec un sérieux problème de pollution aux micros plastiques

Découverte d’une importance zone de déchets plastiques dans l’Arctique

Outre être le sommet du monde, l’Arctique se retrouve en fâcheuse position tant dans le dossier du réchauffement climatique et ses effets draconiens sur le couvert de glace que dans un autre aspect de l’activité humaine et du laisser-faire inhérent à notre vie contemporaine.

L’Arctique est la destination finale des déchets en plastique flottant jeté dans l’océan Atlantique de l’Europe et aux États-Unis. Les courants océaniques de l’hémisphère nord de la Terre dirigent inéluctablement ces résidus vers le pôle qui devient ainsi un « dépotoir de matières plastiques ».

Les quantités de résidus plastiques retrouvés dans l’est du Groenland et dans la mer de Barents, qui baigne les côtes de la Norvège et de la Russie étaient beaucoup plus élevés que prévu pour ces régions peu peuplées, selon le rapport rendu public cette semaine et qui démontre comment la pollution générée par les déchets plastiques se retrouve aujourd’hui dans les zones les plus reculées de la planète.

« Le secteur de l’Atlantique Nord-Est de l’océan Arctique semble être la destination finale de la surface de transport de la pollution plastique, » écrivent les auteurs dans la revue en libre accès Science Advances.

Les membres de l’expédition circumpolaire Tara Oceans ont analysé 42 sites de l’Arctique. On y a trouvé des centaines de milliers de morceaux de plastique par kilomètre carré dans l’Atlantique Nord-Est.

Plancton et microplastiques © Anna Deniaud / Fondation Tara Expéditions

Niveaux comparables aux tourbillons océaniques

Le plastique peut prendre des centaines voire des milliers d’années à se dégrader. Le plastique récupéré par les chercheurs avait déjà plusieurs années.

En termes de quantités, les niveaux trouvés sont comparables à ceux trouvés dans les tourbillons océaniques, ces grands courants tournants près de l’équateur, où s’accumulent des tonnes de débris plastiques.

Le rapport souligne également qu’il y avait une « inquiétude certaine » en ce qui a trait à l’impact du plastique sur la fragile faune de l’Arctique, y compris sur les fonds marins, où pourraient couler des morceaux de poubelle en plastique.

Il pourrait y avoir jusqu’à 110 millions de tonnes de déchets en plastique dans les océans.
( REUTERS)

RCI, RCI Espagnol, Science Advances

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