Stephen Harper alors qu'il dirigeait le Canada.
Photo Credit: Jake Wright

Deux lois « antisyndicales » de l’ex-premier ministre Stephen Harper abolies par Justin Trudeau

Une loi obligeant les syndicats au Canada à tenir des votes secrets lorsqu’ils veulent former un nouveau syndicat et une autre qui les forçaient à divulguer toutes dépenses supérieures à 5000 $ ont été rayées d’un trait par l’adoption par le Sénat de la loi C-4.

C-4 servait en fait à abolir deux lois adoptées sous le précédent gouvernement conservateur de Stephen Harper. La première, C-525, obligeait les syndicats à tenir des votes secrets, plutôt que de faire signer des cartes d’adhésion, lorsqu’ils veulent former un nouveau syndicat. La seconde, C-377, les obligeait à divulguer des renseignements financiers, notamment toutes dépenses supérieures à 5000 $.

« Ouf! », dit la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec

Le président de la FTQ, Daniel Boyer.
Le président de la FTQ, Daniel Boyer. © ICI Radio-Canada

La plus grande centrale syndicale du Québec pousse aujourd’hui un soupir de soulagement. Le président de la FTQ, Daniel Boyer, est heureux du dénouement.

« Chapeau! Chapeau! Je salue ce gouvernement-là. C’était une promesse du Parti libéral pendant la campagne électorale. Cette promesse-là a été tenue. Ça a été une des premières actions du gouvernement de M. Trudeau », dit M. Boyer.

Les syndicats ont toujours soutenu que le fait de tenir des votes secrets, plutôt que de faire signer des cartes d’adhésion à un futur syndicat, nuisait à l’accès à la syndicalisation, parce que ces votes sont annoncés à l’avance, ce qui donne l’occasion à l’employeur de faire pression sur les travailleurs pour qu’ils s’opposent à la formation d’un syndicat.

Le taux de syndicalisation est demeuré relativement stable au Québec dans les 20 dernières années. Il y avait 1 268 800 salariés syndiqués au Québec en 2013, ce qui représentait 36,3 % de tous les travailleurs. Or, en moyenne au Canada, le taux de syndicalisation depuis 20 ans a passé 28,9 % à 27,2 %.

Un peu d’histoire
Les origines du syndicalisme au Canada
La grève des imprimeurs de Toronto revendiquant la journée de travail de 9 heures en 1872 constitua un tournant dans l’évolution du syndicalisme.
À l’époque, toute activité syndicale était illégale et de nombreux chefs syndicaux furent arrêtés. Il s’ensuivit alors de grèves générales qui forcèrent les autorités à retirer les plaintes et à légaliser l’activité syndicale.
Une convention nationale qui se déroula en 1873 à Toronto aboutit à la création de la première organisation syndicale.
Plus tard, en 1883, cette organisation changea son nom en Congrès des métiers et du travail du Canada qui devint le précurseur de l’actuel Congrès du travail du Canada.

RCI avec La Presse canadienne et Radio-Canada

En complément

Deux lois « antisyndicales » du gouvernement Harper abolies – Radio-Canada 

Mieux organiser le travail pour préserver la santé des employés – RCI 

Les travailleurs canadiens ne devraient plus être obligés de cotiser à un syndicat – RCI 

Catégories : Économie, Politique
Mots-clés : , , , , , , , , ,

Vous avez remarqué une erreur ou une faute ? Cliquez ici !

Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.