Une petite fille avec un foulard bleu sur la tête assise avec une peluche dans les bras.

Des centaines d’enfants reçoivent un diagnostic de cancer chaque année au Canada.
Photo Credit: GI / Christopher Futcher/IStock

Cancer en hausse : un Canadien sur deux en sera atteint et un sur quatre en décédera

Dans son relevé annuel qu’elle vient de publier, la Société canadienne du cancer souligne que près d’un Canadien sur deux recevra un diagnostic de cancer au cours de sa vie, soit 49 % des hommes et 45 % des femmes.

Le cancer reste la première cause de mortalité au pays et au Québec. Un Canadien sur quatre en mourra. Ce sont 80 800 Canadiens qui en seront morts à la fin de 2017, dont 21 800 Québécois.

Malgré toute la recherche sur le cancer et les campagnes de sensibilisation, le nombre de cas continue de progresser au pays. En 2017, 206 200 Canadiens devraient recevoir un diagnostic de cancer.

Et d’ici 2030, la Société canadienne du cancer s’attend à une augmentation du nombre de cas d’environ 35 %. Ainsi, 270 000 Canadiens recevront ce diagnostic dans 13 ans, si la tendance se maintient.

Types de cancers les plus fréquents au Québec
Chez les hommes québécois, les cancers les plus fréquents sont dans l’ordre ceux de la prostate (4800 cas par année), du poumon (4400) et colorectal (3800).
Mais les plus meurtriers sont ceux du poumon (3600 décès), colorectal (1350 décès) et de la prostate (880).
Chez les Québécoises, les cancers les plus fréquents sont ceux du sein (6500 cas), du poumon (4300), puis colorectal (3000).
Les plus meurtriers sont dans l’ordre ceux du poumon (3100 décès), du sein (1300) et colorectal (1200).

Cancer du poumon
Cancer du poumon (archives) © Société américaine du cancer

C’est d’abord un problème de vieillissement de la population

L’augmentation des cas de cancer est principalement due au vieillissement global de la population. Près de 90 % des cas de cancer sont en effet détectés chez des personnes de plus de 50 ans.

« C’est en hausse. Avec le vieillissement de la population et l’accroissement démographique, on voit une augmentation du nombre de cas de cancer », a confirmé au cours d’une entrevue André Beaulieu, porte-parole de la Société canadienne du cancer.

« La longévité – le fait que l’on vit plus vieux, que les gens ont une espérance de vie beaucoup plus longue – les amènes, justement, à être exposés à une maladie qui s’appelle le cancer. Et collectivement, on est une population vieillissante. Il y a beaucoup plus de personnes âgées de 50 ans et plus, aujourd’hui au Québec, qu’il y en avait dans les années 1970 », ajoute M. Beaulieu.

Tableau sur la distribution géographique du nombre de cancer, par province selon l’âge.
Tableau sur la distribution géographique du nombre de cancer, par province selon l’âge. © Société du cancer du Canada

La recherche et ses progrès

Signe des progrès réalisés par la médecine et par la recherche : le taux de survie après cinq ans est graduellement passé de 25 % dans les années 1940 à 60 % aujourd’hui.

Les traitements qui ont été développés ont aussi moins d’effets secondaires et ils permettent une meilleure qualité de vie, note M. Beaulieu. Il ajoute qu’on comprend mieux aujourd’hui comment les cancers se développent.

Il laisse un message optimiste. « On est à la veille de vivre une révolution au niveau du traitement du cancer. On sait qu’avec les avancées dans le domaine de la génétique. La fameuse médecine personnalisée dont on parle beaucoup va amener, justement, à pouvoir donner à des gens le meilleur traitement, au meilleur moment et avec le meilleur résultat. Et ça, ça va avoir un impact très, très grand dans les prochaines années pour le taux de survie au cancer ».

RCI avec La Presse canadienne

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Catégories : Santé
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