https://www.youtube.com/watch?v=C_le41DbcEA

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Photo Credit: John Panella

Manitoba : l’offre des soins en français menacée par la fermeture de 5 cliniques express?

Le gouvernement provincial du Manitoba est engagé dans une politique de compression budgétaire dans le but d’équilibrer son budget. Ça l’incite à employer certaines mesures draconiennes, dont la réduction des postes dans le domaine de la santé ou la fermeture de certaines cliniques express, ce qui n’est pas toujours bien perçu au sein de la population. Cette dernière redoute que l’offre des soins en français soit fortement compromise.

Fin des opérations pour 5 cliniques express dès 2018

La fermeture de ces cliniques express ne se traduira pas automatiquement par une perte d’emploi pour le personnel.

Ils seront orientés vers d’autres services de soin ailleurs dans la localité.

Les cliniques concernées arrêteront d’être opérationnelles dès la fin du mois de janvier 2018, ce qui permettra de réduire les dépenses reliées à la santé de plus de 80 millions de dollars.

Cette décision provoque quelques grincements de dents dans la population, qui y voit une façon de les renvoyer vers les services des urgences réputés pour être bondés en tout temps.

Les cliniques express avaient été mises en place sous le précédent gouvernement néo-démocrate de Greg Selinger dans le but de désengorger les urgences des hôpitaux.

Le ratio patient/personnel sera ainsi modifié dans plusieurs unités de service de la région. Par ailleurs, la communauté francophone craint que les services urgents en français soient également compromis.

Une fermeture qui suit la suppression de postes

La fermeture des cliniques express de la rue Dakota, du chemin Vermillion, de l’avenue Portage et de l’avenue Jefferson intervient quelque temps seulement après la fermeture de salles d’urgence dans trois hôpitaux à Winnipeg (Concordia, Seven Oaks et l’hôpital Victoria), ainsi que la suppression de 196 postes dans 6 organismes de santé du Manitoba.

Cette décision répond aux attentes de l’Office national de la santé de Winnipeg et du gouvernement progressiste conservateur. Ils souhaitent atteindre une cible de réduction de 15 % du nombre de postes de gestionnaires non syndiqués dans la région.

Les prochaines étapes concerneront peut-être les services de lutte contre la dépendance où des compressions sont également redoutées, tout comme certains services d’État, à l’instar d’Hydro-Manitoba, de la Société d’assurance publique du Manitoba, et de la Société manitobaine des alcools, qui verront le nombre de leurs cadres réduit.

Le déficit du Manitoba pour 2016-2017 est estimé à 872 millions de dollars (1,3 % du PIB). Cela représente 39 millions de moins que dans le plan budgétaire initial. Le déficit de l’exercice à venir, 2017-2018, atteint 840 millions (1,2 % du PIB), un niveau jugé non viable. Le plan budgétaire à moyen terme situe le déficit 2018-2019 à 698 millions, et celui de 2019-2020 à 549 millions. Pour chacun des trois prochains exercices, le solde du budget inclut une somme de 115 millions au titre de crédits non utilisés ou de rajustements en cours d’année, qui pourrait prendre la forme d’une augmentation des recettes ou d’une diminution des dépenses.

RCI avec Radio-Canada et la Banque nationale du Canada

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Catégories : Économie, Santé, Société
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