L‘Alliance des Burundais du Canada espère que le cas des deux jeunes Burundais qui ont quitté la capitale américaine, Washington, afin de traverser la frontière américaine vers le Canada, permettra de ramener à l’avant-scène une « crise oubliée ».
Deux des six adolescents burundais qui participaient à la compétition de robotique First Global à Washington ont décidé d’entreprendre le voyage vers le nord.
Les quatre autres ont aussi disparu.

Photo: DC Police Department / Agence France-Presse
La crise oubliée du Burundi
« Il y a un mouvement de masse de 400 000 personnes ayant décidé de fuir le Burundi. Ces jeunes font partie d’un grand nombre de demandeurs d’asile burundais qui traversent la frontière américaine en direction du Canada. Il y a un génocide au compte-gouttes qui est en train de se faire au Burundi et qui a malheureusement été oublié par les médias. »
Sandra Barancira, vice-présidente de l’Alliance des Burundais du Canada

Troisième mandat du président Nkurunziza
Depuis que Pierre Nkurunziza a décidé de se présenter à la présidence en 2015 pour un troisième mandat – la constitution burundaise n’en prévoit que deux – le pays est plongé dans l’incertitude.
D’ailleurs, la capitale Bujumbura a été le théâtre de nombreuses manifestations depuis l’annonce du président Nkurunziza. De plus, un coup d’État a échoué en mai 2015.
Rapport du comité de la Chambre des communes sur la situation au Burundi
Le Canada, par l’entremise d’un rapport du comité de la Chambre des communes publié en février, s’est penché sur la situation politique de ce pays d’Afrique au sud du Rwanda.
On peut y lire qu’au moins 380 000 habitants du Burundi ont décidé de plier bagage, craignant de subir des violences et le non-respect de leurs droits.
« Malheureusement, toute cette question est demeurée sur la colline Parlementaire. »
Sandra Barancira
Le 1er juin, la Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada avait autorisé le traitement accéléré des demandes d’asile déposées par les ressortissants de quatre pays, dont le Burundi.
Les deux adolescents faisaient partie de l’équipe burundaise du First Global Challenge. Cette compétition vise à encourager les jeunes à se lancer dans des carrières scientifiques.
First Global Challenge regroupe cette année des adolescents provenant de plus de 150 pays.
Soulignons aussi que les États-Unis ont aussi refusé d’accorder des visas à cinq jeunes gambiens invités à participer au concours de Washington. Il en a été de même pour de jeunes roboticiennes afghanes, elles aussi invitées.

RCI, PC, First Global
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