Le négationniste allemand Ernst Zündel, qui avait été déporté en Allemagne en 2005 après avoir été considéré comme une menace pour la sécurité nationale par le gouvernement du Canada, vient de mourir à l’âge de 78 ans.
Ernst Zündel, le jour de sa condamnation, le 15 février 2007 au Canada. Photo : Getty Images/Torsten Silz
Il ne pourra donc plus jamais nier que 5 à 6 millions de juifs ont été exterminés par les nazis pendant la Deuxième Guerre mondiale. Il est mort en fin de semaine dans le land de Bade-Wurtemberg.
Selon sa femme, Ingrid Zündel, il a rendu l’âme samedi après avoir probablement subi une crise cardiaque.
Militant assumé d’extrême droite, Ernst Zündel a vécu de nombreuses années au Canada, où il s’est fait connaître pour ses publications faisant l’apologie du troisième Reich, niant l’Holocauste et dénonçant un complot juif mondial.
Une longue histoire négationniste
Arrivé au Canada en 1958 à l’âge de 19 ans, Zündel y a vécu jusqu’en 2001, à Montréal et à Toronto, sans jamais obtenir la citoyenneté canadienne. Deux demandes en ce sens ont été refusées par les autorités, en 1966 et en 1994.
Au début des années 90, il avait été condamné pour avoir diffusé de fausses nouvelles, mais cette décision a ultimement été annulée par la Cour suprême.
Le plus haut tribunal du pays a jugé que cela violait sa liberté d’expression garantie par la Charte des droits et libertés.
Le saviez-vous? – Ernst Zündel est l’auteur de deux ouvrages sous le pseudonyme de Christof Friedrich abordant notamment le thème des ovnis du IIIe Reich.
Pourchasser par la justice canadienne et américaine
Ernst Zündel s’était exilé aux États-Unis en 2001, avant que le Tribunal canadien des droits ne le force à fermer un site Internet antisémite. Deux ans plus tard, Washington l’avait renvoyé au Canada en raison d’infractions aux lois sur l’immigration.
La Cour fédérale avait finalement autorisé son expulsion vers l’Allemagne à l’hiver 2005, après avoir statué que ses activités à caractère raciste constituaient « une menace pour la sécurité nationale et pour la communauté internationale ».
Deux ans plus tard, il avait été reconnu coupable de 14 chefs d’accusation pour incitation à la haine, par un tribunal de Mannheim en Allemage, pour avoir nié l’Holocauste, ce qui constitue un crime en Allemagne. Il a été libéré en 2010.
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