La radicalisation, c’est toujours la rencontre entre une personne en questionnement identitaire et une autre qui lui propose une réponse qui exploite sa vulnérabilité psychologique.
Photo Credit: https://info-radical.org/fr/

Le Centre de prévention de la radicalisation menant à la violence : les défis, les espoirs, les avancées

« Nous avons remarqué il y a de cela trois ou quatre ans qu’il n’y avait pas au Québec de ressources de prise en charge des personnes qui s’étaient radicalisées et encore moins de ressources pour faire de la sensibilisation et de l’éducation. »

Herman Deparice-Okomba, directeur du Centre de prévention de la radicalisation menant à la violence

Il y aurait de 20 à 30 jeunes Québécois partis au Moyen-Orient pour rejoindre les rangs du groupe armé État islamique, et de 130 à 250 Canadiens. Mais ces données officielles cachent sans aucun doute un nombre plus grand. Parmi ceux et celles qui sont partis, certains veulent revenir, d’autres non, croyant toujours fermement en cet appel reçu. Enfin, on doit le reconnaître, certains sont tombés au combat.

Comment préparer ces retours? Comment recevoir ceux et celles qui veulent rentrer au pays? Devront-ils faire face à la justice? Quel processus de « déradicalisation » faut-il mettre en place? Toutes ces questions et bien d’autres sont au cœur de l’expertise développée au Centre de prévention de la radicalisation menant à la violence.

« Nous sommes très sollicités à l’international. La Ville de Bruxelles, en Belgique, a ouvert un centre comme le nôtre, nous les avons accompagnés dans le processus, même chose à Bordeaux en France. Il y a plusieurs pays en Afrique qui sollicitent notre expertise. En Australie, c’est notre concept de ligne téléphonique qui a été repris. En fait, il y a plusieurs pays qui veulent s’inspirer de portions de nos activités pour les adapter à leurs réalités. »

Tableau tiré du site du Centre de prévention de la radicalisation menant à la violence

Outre ces retours à préparer, l’autre défi auquel fera face le Centre de prévention de la radicalisation menant à la violence dans les prochains mois sera celui de la montée de l’extrême droite au Québec. Déjà, il y a moins d’un an, Herman Deparice-Okomba en parlait publiquement lors d’une conférence de presse. Mais on ne parlait que d’islamisme radical. Nous y voilà aujourd’hui. Et la radicalisation suit le même processus.

Herman Deparice-Okomba, (https://info-radical.org/fr/)

« La radicalisation, c’est toujours la rencontre entre une personne en questionnement identitaire et une autre qui lui propose une réponse qui exploite sa vulnérabilité psychologique. Au Québec, on le sait, il y a des gens qui ont instrumentalisé le débat de société en disant à des jeunes, garçons et filles, que cette société ne voulait pas d’eux et qu’ailleurs on avait besoin d’eux. Allez-y, voilà! »

Herman Deparice-Okomba, directeur du Centre de prévention de la radicalisation menant à la violence parle des activités qu’on y développe, des interventions 24/7 offertes aux familles en questionnement ou en détresse et des défis à venir au micro de Raymond Desmarteau.

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Extrême droite: un guide pratique

Guide de sensibilisation menant à la violence – Gendarmerie royale du Canada

Catégories : Immigration et Réfugiés, International
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