Inutile de le répéter, c’est sûr que nous sommes tous différents et uniques! Cependant, au sein même des sociétés diversifiées où le droit à la différence est un droit acquis, parfois les actes haineux et d’intolérance font les manchettes.
Et c’est justement dans le but de défaire les stéréotypes et d’inciter le public à se questionner sur la vision que nous avons de nous-mêmes et de tout ce qui concerne les genres, les sexualités ou les croyances que, depuis plus de 10 ans, l’artiste multidisciplinaire queer 2Fik travaille à la création et à la mise en valeur de 15 personnages uniques, tous interprétés par lui, qui prennent vie lors de performances en direct et d’expositions en salle à travers ses œuvres visuelles.
L’artiste, qui s’est fait remarquer lors du Festival TransAmériques 2016 avec l’œuvre « 2Fik Court la Chasse-Galerie », en entrevue à Radio Canada International, raconte le processus de création de l’œuvre et comment les bûcherons de la légende ont été remplacés par huit de ses personnages, des immigrants hauts en couleur, tous aussi prêts à vendre leur âme au diable pour arriver à leurs fins!
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Ce jeudi a lieu le vernissage à Montréal de la toute nouvelle exposition de 2Fik, « 2Fik – L’Histoire au pluriel ». On y retrouvera des œuvres provenant de trois séries distinctes ainsi qu’une série de performances exécutées de 2013 à 2017, dont celle qui réinterprète visuellement la légende québécoise de La chasse-galerie et l’œuvre visuelle réalisée par Henri Julien en 1900.
Le vernissage a lieu à la Galerie Le Livart de Montréal et y reste jusqu’au 18 septembre.
Né en France d’une famille musulmane d’origine marocaine, 2Fik est arrivé en 2003 à Montréal. Cette métropole est devenue la toile de fond de son travail après une prise de conscience du questionnement identitaire québécois face au multiculturalisme, à l’immigration et à la langue française. Tour à tour directeur artistique, photographe et modèle, 2Fik met en scène des œuvres visuelles dans lesquelles il joue plusieurs personnages. 2Fik cherche à déconstruire les stéréotypes, à nous questionner sur la vision que nous avons de nous-mêmes et à prendre en flagrant délit la programmation sociale dont nous sommes victimes en ce qui concerne les genres, les sexualités ou les croyances.
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