Alors que le projet est toujours en phase d’analyse à l’Office national de l’énergie, la compagnie Transcanada mentionne l’éventualité d’y renoncer, en tenant compte des changements qui seront proposés par l’Office.
De nouvelles règles que redoute Transcanada
Les analyses actuelles du projet par l’Office national de l’énergie visent à proposer une exploitation selon de nouvelles règles environnementales.
À l’issue de ses travaux, des propositions seront soumises au gouvernement fédéral qui devra se prononcer sur la suite du projet : sa réalisation ou son abandon.
Voici les principaux points qui font l’objet des analyses actuellement :
- Les émissions de gaz à effet de serre à différents niveaux du projet : aussi bien au niveau de la production que du transport ;
- L’impact sur les zones et les terres agricoles ;
- L’incidence sur les milieux humides, les points d’eau ;
- L’impact des nouveaux critères sur les couts, les échéanciers et la viabilité du projet;
- Les retombées socio-économiques.
D’après le rapport des consultations menées depuis le printemps par l’Office de l’énergie, les populations, les communautés autochtones, les responsables municipaux aussi bien au Nouveau-Brunswick, au Québec, qu’en Ontario, souhaitent que de nouvelles règles soient édictées, avec pour objectif, d’œuvrer à une plus grande sureté du projet.

Se défaire éventuellement du projet
Le projet Énergie Est représente 15,7 milliards de dollars en ce qui concerne les retombées pour Transcanada.
Au Québec, le maire de Montréal, Denis Coderre, a estimé qu’au regard des impacts environnementaux néfastes pour la province qui aura à sacrifier l’équivalent de 260 terrains de football, pour ne gagner que 2 M$ par an, 33 emplois, dont 5, dans sa ville, dans le cadre de ce projet, Transcanada doit être soumis à un plan de contingence exigent.
Comme lui, la plupart des communautés sont contre le projet, au regard des bénéfices qui seraient moindres, en comparaison aux sacrifices importants sur le plan environnemental.
Jeudi soir, Transcanada a dit souhaiter que l’Office national de l’énergie suspende momentanément ses travaux d’analyse du projet.
La suspension voulue pour 30 jours donnera du temps à l’entreprise pour analyser son plan, conformément aux changements prévus par l’Office.
Dans sa stratégie, la compagnie Transcanada n’exclut pas l’éventualité d’un abandon pur et simple du projet.
Cette nouvelle n’est pas de nature à rassurer le premier ministre du Nouveau-Brunswick, Brian Gallant, qui s’est dit déçu de la démarche de Transcanada, dans un contexte où la province compte sur ce projet pour dynamiser son économie.
RCI avec La Presse canadienne et Radio-Canada
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