L’aéroport international de Vancouver (YVR).

L’aéroport international de Vancouver (YVR).
Photo Credit: @yvrairport/Twitter

Pourquoi les codes d’aéroports canadiens commencent-ils par un Y?

Peu après que les frères Wright ont pris leur envol aux États-Unis en 1903, le Service météorologique national américain s’est penché sur la nécessité de donner à chaque aéroport naissant un code de deux lettres et pour lesquels il devrait dorénavant fournir des données.

1908 - Archives
1908 – Archives

Ce système d’identification à deux lettres a tout naturellement été copié par les premières compagnies aériennes.

Lorsque le service aérien a véritablement pris son envol dans les années 1930, le nombre de villes requérant un code météorologique connaissait une véritable explosion. Pour éviter les ambiguïtés, un système à trois lettres est né, ce qui a offert 17 576 combinaisons différentes.

Pour faciliter la transition au système de trois lettres, les aéroports qui n’étaient identifiés que par deux lettres ont eu l’idée de placer un X après leur code météorologique. C’est ainsi que LA à Los Angeles est devenue LAX, Portland est devenu PDX, Phoenix est devenu PHX et ainsi de suite.

Mais alors, pourquoi plusieurs codes d’aéroports canadiens débutent-ils par un «Y»?

La majorité des grands aéroports canadiens possèdent un système d’identification commençant par un Y. YUL pour Montréal, YYC pour Calgary, etc.

À l’origine, ce sont les aéroports canadiens dotés d’un service météorologique qui ont alors reçu l’initiale Y. Les codes YVR pour Vancouver ou YWG pour Winnipeg sont limpides, mais l’Aéroport international Pearson de Toronto, le plus achalandé du Canada, a hérité du curieux YYZ.

Un auditeur au Japon nous a demandé de lui expliquer ces particularités des symboles que nous donnons à nos aéroports canadiens.

Le saviez-vous?
Gander au Canada était au premier rang des aéroports dans le monde
Un aéroport canadien, celui de Gander (code AITA : YQX • code OACI : CYQX), qui se trouve à l’extrême est du Canada, sur l’île de Terre-Neuve, en plein océan Atlantique, a la distinction d’avoir été le premier aéroport à être le plus grand du monde.
Au milieu des années 1930, à l’époque des premiers vols transatlantiques, on effectuait la traversée à bord d’avions amphibies. Vu leur faible rayon d’action, ces appareils devaient absolument décoller des côtes d’Angleterre.
Après plusieurs heures, il leur fallait atterrir à Terre-Neuve, la terre la plus proche de l’autre côté de l’océan. On faisait le plein d’essence, puis les passagers redécollaient vers Boston ou New York, un trajet de trois à cinq heures. C’est ainsi qu’est né, sur l’île de Terre-Neuve, l’aéroport de Gander.

L’aéroport de Gander en 1944. © Memorial University Libraries
L’aéroport de Gander en 1944. © Memorial University Libraries

Découvrez :
Uber profession : pilote de taxi-brousse au Canada
Si vous vous rendez cet automne dans l’extrême nord du Canada, à Yellowknife par exemple, la capitale des Territoires du Nord-Ouest (15 000 habitants), vous verrez en atterrissant à l’aéroport une myriade de ces petits taxis-brousse. Ils attendent leur prochaine cargaison pour approvisionner l’une des dizaines de petites communautés isolées et éparpillées ici ou là sur la toundra.

Alberta Aviation Museum

Alberta Aviation Museum

Allez! Posez-moi une question sur le Canada : Stéphane.parent@radio-canada.ca

column-banner-stephen

Catégories : International, Société
Mots-clés : , , , , , ,

Vous avez remarqué une erreur ou une faute ? Cliquez ici !

Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.