Une formation obligatoire sur ce que sont les athlètes transgenres sera obligatoire à compter de cet automne en Ontario pour tous les instructeurs, entraîneurs et gestionnaires d’équipes de hockey mineur de la province.
Il s’agit ici de la plus récente étape d’une série de changements qui se sont opérés depuis le dépôt d’une plainte d’un adolescent transgenre en 2013.
Deux modules de formation en ligne doivent être remplis d’ici dimanche ou au cours du mois suivant l’assignation à une équipe.
Le non-respect de cette obligation fera que l’entraîneur ou encore le gérant fautif ne recevra pas d’accréditation de la part de l’Association provinciale de hockey mineur.
Les regroupements Ontario Hockey, Hockey Eastern Ontario et Hockey Northwestern Ontario ont distribué du matériel d’information et de sensibilisation aux adultes qui travaille au sein du hockey mineur. Cela permet de comprendre la discrimination dans des cas d’identité et d’expression de genre et des règles à suivre dans le vestiaire des joueurs.
L’histoire de Jesse Thompson
Jesse Thompson est le jeune joueur de hockey d’Oshawa, 60 km à l’est de Toronto, qui a lancé l’affaire.
Il est transgenre. C’est avec une plainte de sa part au Tribunal de Justice sociale de l’Ontario il y a quatre ans que le tout s’est amorcé.
Il avait alors 17 ans. Un officiel de la ligue dans laquelle il évoluait en 2012-2013 l’avait obligé à se changer dans un autre vestiaire que celui assigné à son équipe, une décision qui avait entraîné plusieurs incidents de harcèlement et d’intimidation.
À cette époque, la politique sur les vestiaires de joueurs à Hockey Canada stipulait que les joueurs masculins et féminins de 11 ans et plus devaient se changer dans des vestiaires distincts.
Il faut voir ici les termes « masculins et féminins » dans leur sens anatomique et non pas d’identité de genre.
La plainte déposée par Jess Thompson a mené les diverses associations locales et régionales de hockey mineur en Ontario à modifier leurs politiques des vestiaires et à former leur personnel, souvent formé de bénévoles, à la nécessité de l’inclusion des personnes transgenre.
La politique mise en place l’année suivante stipulait que les athlètes qui se disaient transgenres pouvaient utiliser le vestiaire correspondant au genre auquel ils ou elles s’identifiaient.
Ailleurs au Canada
Les diverses associations de hockey mineur ailleurs au Canada n’ont pas pris position, et encore moins mis en place des stratégies pour les athlètes transgenres.
Un dossier qui se retrouvera sûrement dans les discussions à l’assemblée générale annuelle de Hockey Canada
À ce jour, plus de 60 % des entraîneurs, instructeurs et gérants ontariens ont terminé la formation obligatoire d’une durée approximative de deux heures.
RCI, PC
Pour en savoir plus:
Le projet de loi sur les transgenres est adopté aux Communes
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