Will James, de son vrai nom Ernest Dufault. Le roman «Bénédiction » paru chez Marchand de feuilles relate une année dans la vie d’Ernest Dufault
Photo Credit: http://www.willjames.org/

Bénédiction : une année dans la vie d’Ernest Dufault, alias Will James  

Will James était fasciné par l’Ouest américain. Les grandes plaines, les couchers de soleil à couper le souffle, la liberté, totale, entière, tout cela l’appelait.

En 1907, on le trouve en Saskatchewan où il travaille comme cow-boy. En 1911, le bouillant Will se trouve mêlé à une bagarre à Calgary, en Alberta voisine. Il s’enfuit aux États-Unis ou, comme on le dit ici, il « passe les lignes ». Il travaille encore comme cow-boy au Montana puis, beaucoup plus au sud, au Nouveau-Mexique.

Arrêté pour vol de bétail au Nevada, Will James passe 15 mois comme prisonnier au pénitencier de Carson City.

Une vie plus « légale »

Ayant retrouvé sa liberté et possédant un sens inné du dessin, du spectacle et du sens narratif, il devient cascadeur au cinéma à Hollywood, sert dans l’armée américaine et publie une vingtaine de romans western.

En 1927 paraît son plus grand succès littéraire Smoky qui lui vaut la médaille Newberry pour le livre jeunesse de cette année-là, livre qui sera porté au grand écran en 1933.

Il écrit son autobiographie romancée, Lone Cowboy en 1930 (portée à l’écran en 1934). Il publie son dernier livre, The American Cowboy en 1942. En tout, il a écrit et illustré 24 livres.

Une histoire entièrement fabriquée

Ce qui est vrai de l’histoire de Will James, ce sont les dessins, la vie de cow-boy et les romans publiés. Le reste est tout faux.

Will James, de son vrai nom Ernest Dufault

Ernest Dufault quitte le Québec et sa famille à l’âge de 15 ans, en 1907, pour poursuivre son rêve irrésistible de vivre dans l’Ouest.

Ses secrets lui pesant de plus en plus lourd avec la notoriété et la pression à écrire sans relâche le pousseront à sombrer lentement, mais sûrement, dans l’alcool. Will James décède des complications d’une cirrhose à l’âge de 50 ans. Son ex-femme ne connaîtra sa véritable identité que dans les semaines qui suivront son décès, en apprenant qu’il a tout légué par testament à un homme dont elle n’avait jamais entendu parler, un certain Ernest Dufault.

 

Bénédiction, une année dans la vie d’Ernest Dufault

« Plus on creuse, plus on voit ce personnage légendaire et il ne faut pas s’arrêter seulement au cow-boy chez lui. C’est vraiment aussi toute cette imposture, ce rêve de liberté… en 1907, au Québec, s’exiler, partir seul, à l’aventure, il y a quand même quelque chose de fascinant et de très fort là-dedans et c’est très attirant. »

Olivier Dufault, auteur de Bénédiction, publié par Marchand de feuilles

Olivier Dufault (Isabelle Lafontaine)

Bénédiction raconte un peu plus d’une année dans la vie de Will James, de la toute fin de 1914, où il est arrêté pour vol de bétail en Utah, à la première moitié de l’année 1916, où il est libéré sur parole de la prison fédérale de Carson City.

Les documents présentés à même le texte – les lettres de Dufault à ses parents, les télégrammes de la traque de Will James, les documents reliés à sa libération conditionnelle, etc. – sont authentiques.

L’enfance d’Olivier Dufault a été nimbée de ces histoires de Will James/Ernest Dufault. Le jeune descendant qui n’a pas encore 50 ans et auteur de Bénédiction est l’invité au micro de Raymond Desmarteau.

Écoutez

Un peu plus :

Alias Will James, film de Jacques Godbout à l’Office national du film

ÉCOUTEZ: Chanson « Will James » (paroles et musique de Nelson Minville) interprétée par Luce Dufault, petite-nièce d’Ernest Dufault

Catégories : Société
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