À Edmonton, en Alberta, la totalité des déchets que la population et l’industrie produisent annuellement sont désormais transformés en biocombustibles et en d’autres produits chimiques. En effet, une compagnie du Québec a réussi à produire des carburants utilisés par des véhicules motorisés à partir de résidus domestiques et industriels non recyclés dans la première usine industrielle du genre au monde.
Enerkem, basée dans la zone métropolitaine de Montréal, a développé une technologie qui va bien au-delà de celle qui produit des biocombustibles produits à partir du maïs. La sienne peut, selon ses dires, être une réelle solution aux grandes quantités de déchets dans le monde.
À partir d’une grande variété de déchets qui vont des vêtements aux résidus organiques, ce procédé thermochimique crée de l’éthanol et du méthanol liquide. Pierre Boisseau, directeur principal communications et marketing pour Enerkem, explique, dans cette entrevue accordée à RCI, les avantages et particularités de la méthode inventée par les ingénieurs québécois travaillant pour la compagnie. Il raconte aussi, comment tous ces biocombustibles peuvent diminuer les gaz à effet de serre puisqu’au Canada actuellement, on ne retrouve que 5 % d’éthanol dans l’essence. Selon M. Boisseau, passer à 15 % d’éthanol contribuerait à la diminution de 10 % de notre consommation d’essence. Écoutez l’entrevue :
Dans un avenir pas trop lointain, d’autres usines comme celle à Edmonton seront construites par Enerkem dans le monde, notamment à Rotterdam, aux Pays-Bas, aux États-Unis et ici même au Canada. Des pourparlers pour ce faire sont déjà entamés.
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