Le gouvernement canadien révèle qu’il verserait plusieurs centaines de millions de dollars aux Autochtones victimes de la « rafle des années 1960 ». L’entente inclurait les victimes inuits.
L’entente, qui concernerait en tout environ 20 000 victimes, prévoit un paiement allant de 25 000 $ à 50 000 $ pour chaque plaignant.
Les détails doivent être confirmés vendredi par la ministre canadienne des Relations Couronne-Autochtones et des Affaires du Nord, Carolyn Bennett.
Au terme d’une longue démarche en justice
L’entente vise à régler 18 poursuites intentées au sujet des torts causés aux enfants autochtones qui avaient été confiés à des familles non autochtones dans les années 1960.
La cause la plus connue est l’action collective intentée par Marcia Brown Martel en Ontario, où la justice avait reconnu l’importance de l’héritage culturel d’une personne et des séquelles durables de sa perte.
Des sources au fait du dossier ont aussi indiqué que le gouvernement mettrait de côté 50 millions de plus pour créer une fondation dédiée au processus de guérison des Autochtones, une demande clé de Mme Brown Martel.

La chef de la Première Nation Beaverhouse, Marcia Brown Martel – Radio-Canada
Les frais juridiques des plaignants seront remboursés
Des sources mentionnent que le gouvernement a aussi accepté de s’acquitter des frais juridiques des plaignants – évalués à environ 75 millions – séparément.
Le montant final de l’entente serait moindre que le 1,3 milliard que réclamait Mme Brown Martel pour les victimes de la « rafle » en Ontario, dans laquelle des enfants vivant dans des réserves ont été confiés à des familles non autochtones de 1965 à 1984 en vertu d’un accord fédéral-provincial.
Une source a affirmé que certains aspects des multiples poursuites pourraient ne pas être résolus par l’entente, mais a qualifié l’annonce prévue vendredi de « pas significatif » vers la résolution de l’enjeu de la « rafle des années 1960 », qui s’inscrit dans la promesse du gouvernement libéral de Justin Trudeau de faire de la réconciliation avec les Autochtones une priorité.
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RCI avec La Presse canadienne
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