Un groupe de chercheurs du monde, dont plusieurs Canadiens, a réussi à découvrir 72 nouvelles variations génétiques qui augmentent le risque de développer un cancer du sein. Le projet vise la mise au point d’outils qui permettront de cibler le dépistage chez les femmes les plus susceptibles de développer la maladie. Cela permettra de mieux servir un groupe de femmes plus jeunes, soit par exemple de 35 à 49 ans, qui sont à risque élevé d’avoir un cancer du sein et qui échappent présentement au programme de dépistage standard, principalement basé sur l’âge comme critère d’admissibilité.
Le professeur Simard fait partie des auteurs principaux ayant chapeauté les quatre années d’étude de ce projet de recherche afin d’avoir une meilleure connaissance génétique du cancer du sein.
Quelle est la portée de ces découvertes?
Le cancer du sein se développe lorsque certaines caractéristiques inscrites dans les gènes d’un individu entrent en interaction avec certaines caractéristiques de l’environnement.
L’élément héréditaire du cancer du sein, quant à lui, découle d’une combinaison de variations rares dans les gènes qui se traduisent par un risque élevé de développer la maladie.
Les résultats dévoilés cette semaine représentent le fruit des travaux menés par le consortium OncoArray, une initiative mondiale à laquelle ont pris part 550 chercheurs de quelque 300 établissements situés sur six continents. En tout, ils ont analysé les données génétiques de 275 000 femmes, dont 146 000 avaient reçu un diagnostic de cancer du sein.
Les chercheurs ont été en mesure d’établir des pronostics plausibles sur les gènes cibles dans la grande majorité des cas et d’en savoir beaucoup plus sur les gènes en cause, y compris de nombreux gènes précédemment inconnus, et sur les mécanismes génétiques de la carcinogenèse du sein. Une meilleure compréhension de la composante biologique des cancers du sein peut donner lieu à des interventions et des traitements préventifs plus efficaces.
En raison de l’agressivité qui caractérise les cancers du sein attaquant les jeunes femmes, une détection et un suivi plus précoces permettraient l’utilisation de thérapies moins invasives. Aussi, cela réduirait les effets secondaires des traitements, d’améliorer le taux de survie et d’augmenter leur qualité de vie.
Principaux établissements canadiens
- Université Laval, Québec, Québec
- Centre de recherche du CHU de Québec-Université Laval, Québec, Québec
- The Donnelly Centre, University of Toronto, Toronto, Ontario
- Department of Public Health Sciences et le Cancer Research Institute de l’Université Queen, Kingston, Ontario
- McGill University and Génome Québec Innovation Centre, Montréal, Quebec
- Genome Sciences Centre, BC Cancer Agency, Vancouver, Colombie-Britannique
- Department of Biomedical Physiology and Kinesiology, Simon Fraser University, Burnaby, Colombie-Britannique
Principaux organismes de financement
Radio Canada International avec Génome Québec
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