3 audiences, 269 témoignages, le rapport d’étape de l’Enquête sur les femmes et filles autochtones disparues ou assassinées reconnait ses manquements et souligne les progrès et les actions qui lui ont permis de remplir en partie ses missions, malgré une foule de difficultés.
Appel à rallonger le calendrier de l’Enquête
Le rapport d’étape que viennent de publier les commissaires de l’Enquête était attendu au plus tard le 1er novembre. Si ce délai a été respecté, il n’en est certainement pas de même en ce qui concerne les principaux objectifs qui avaient été fixés.
Les travaux de la commission, coincée par les démissions en cascade de ses membres, n’ont pas progressé au rythme souhaité.
Des problèmes structurels et conjoncturels ont été soulevés, des membres démissionnaires ont estimé qu’il manquait beaucoup de réponses à leurs questionnements, d’autres ont dénoncé la trop forte pression sur leurs épaules, tandis qu’il y en a qui se sont plaints des lenteurs, notamment en ce qui concerne l’attribution aux organismes du statut de participants aux audiences de l’Enquête nationale, etc.
Dans le rapport de 118 pages, les commissaires reconnaissent qu’il y a certes eu des obstacles au départ, mais ils veulent imposer l’idée selon laquelle l’enquête a véritablement pris son élan auprès des femmes, des filles, des transgenres et bispirituels autochtones.
Ils disent leur détermination à poursuivre les audiences de façon positive auprès de 905 personnes qui veulent bien témoigner.
C’est pourquoi ils demandent que leur mandat soit prolongé, car les audiences sont censées se terminer partout dans le pays au printemps 2018.
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D’autres gestes concrets exigés d’Ottawa
Ce sont en tous 269 témoignages qui ont été enregistrés dans le cadre de cette enquête qui couvre 14 régions et examine le problème de la violence faite aux femmes, aux filles et aux membres des communautés LGBTABI autochtones.
Les témoignages ont été enregistrés au cours de trois audiences au Yukon, au Manitoba, en Colombie-Britannique.
Les commissaires relèvent qu’une autre audience a lieu ce 1er novembre à Membertou, en Nouvelle-Écosse. Ils prévoient six de plus, jusqu’en janvier 2018.
Pour leur permettre de mener la mission jusqu’à son terme, ils appellent le gouvernement fédéral à poser certains gestes concrets.
En plus du prolongement de leur mandat, les commissaires souhaitent :
Qu’il établisse un fonds commémoratif en partenariat avec les familles, les survivants et les organisations autochtones nationales et régionales.
Qu’il fournisse immédiatement à Santé Canada un financement additionnel au Programme de soutien en santé pour accroître ses services et satisfaire aux besoins croissants découlant des travaux des enquêtes nationales, au moins pour la durée de la présente Enquête nationale.
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