Kushapetshekan / Kosapitcikan – Épier l’autre monde est une installation immersive réalisée par les artistes attikameks Eruoma Awashish et Meky Ottawa, et par l’artiste innue Jani Bellefleur-Kaltush. Elle est présentée jusqu’au 4 février 2018 au Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM) en collaboration avec l’Office national du film du Canada (ONF).
Kushapetshekan / Kosapitcikan – Épier l’autre monde est aussi l’étape ultime d’un projet que les trois artistes avaient créé lors d’une résidence à l’ONF avec la collaboration du centre d’artistes en arts médiatiques OBORO de Montréal et du projet de cinéma autochtone le Wapikoni. Cette installation s’inscrit dans le cadre du cycle Elles Autochtones au MBAM, une saison particulière consacrée à des femmes artistes autochtones.
Le projet consiste en une installation en forme de cylindre utilisé pour projeter des images en mouvement et fixes où il est question d’« épier l’autre monde » – transposition de l’idée innue et atikamekw derrière les mots kushapetshekan et kosapitcikan, gardée secrète chez ces peuples autochtones. La trame sonore suggère également un autre espace-temps.
Eruoma Awashish et Jani Bellefleur-Kaltush sont venues dans nos studios et nous ont prêté quelques images du projet. Regardez la vidéo de notre entrevue et quelques images de ce production multimédia immersive :
Eruoma Awashish (gauche) détient un baccalauréat en art interdisciplinaire de l’Université du Québec à Chicoutimi. Elle possède une double identité, atikamekw par son père et québécoise par sa mère, qui lui permettent de cerner les différences entre ces deux peuples, afin de créer des espaces de dialogue grâce à ses œuvres.
Originaire de la petite communauté innue de Nutashkuan, Jani Bellefleur-Kaltush (centre) est diplômée du programme Cinéma de l’Institut de l’image et du son, et première femme des Premières Nations du Québec à avoir obtenu ce diplôme. NIka tshika uiten mishkut (2009), son premier court métrage, a été primé à Toronto et remarqué dans plusieurs festivals
Atikamekw de Manawan, Meky Ottawa (droite) a pour sa part réalisé des courts métrages avec le Wapikoni mobile, dont Elle et moi (2017), diffusé dans plusieurs festivals à travers le monde, dont Présence autochtone à Montréal, le Winnipeg Aboriginal Film Festival (WAFF), le Festival Planète Honnête (France) et le Carrousel international du film de Rimouski.
Eruoma Awashish, Jani Bellefleur-Kaltush et Meky Ottawa. Crédit photo: Bernard Fougères/ONF
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