Le 4 février 2013, la Monnaie royale canadienne cessait d’émettre des pièces de 1 ¢ et elles étaient retirées des transactions commerciales payées en argent comptant.
Cependant, les prix et les factures s’affichent toujours avec les cents. Mais si un bien est payé avec de l’argent, le prix est arrondi au multiple de 5 le plus proche.
Une jeune chercheuse de l’Université de la Colombie-Britannique croit que le retrait de cette pièce a eu un effet bénéfique pour les épiciers canadiens.
Christina Cheng, étudiante en économie et en mathématiques, a voulu savoir qui a profité de l’arrondissement des prix.
Après un mois et demi à observer le prix de vente de 18 000 articles dans des épiceries, elle a noté que la majorité des coûts affichés se terminaient par les chiffres 99 ou 98 ¢.
Pour les biens non taxés, ces chiffres grimpent alors au dollar le plus proche.
Son analyse a révélé que les commerçants ont légèrement profité de cet ajustement à hauteur de 157 $ par année en moyenne par commerce. Ce qui aurait permis aux épiciers canadiens d’engranger 3,27 millions de dollars supplémentaires.
Ce résultat est contesté par le Conseil canadien du commerce de détail. Karl Littler affirme que son organisation n’est pas d’accord avec les conclusions de Mme Cheng.
M. Littler croit que la méthodologie employée ne reflète pas les véritables « paniers d’épicerie » et ne tient pas compte des taxes provinciales. Il doute aussi de la méthodologie employée par l’étudiante.
Fait à noter, l’article portant sur la recherche de Christina Cheng a été choisi meilleur article d’un étudiant de premier cycle universitaire par l’International Atlantic Economic Society.
RCI avec La Presse canadienne
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