À compter d'aujourd'hui, les industries du secteur des pêches et de l'aquaculture intéressées peuvent présenter une demande de financement sur le site Web du MPO à l'adresse www.dfo-mpo.gc.ca/aquaculture/business-entreprises/factap-application-patppa-fra.htm.
Photo Credit: Radio-Canada/CBC/Brett Ruskin

Lutte aux changements climatiques : le secteur canadien des pêches a son programme d’énergie propre

Les dirigeants du monde étaient réunis récemment à Bonn, en Allemagne, pour la 23e conférence des Nations unies sur les changements climatiques. Une rencontre suivie quelques semaines plus tard, en France, par un autre conclave du même ordre, à l’initiative du président Emmanuel Macron qui avait interpellé le Canada sur la nécessité de faire preuve de « courage » pour renoncer à l’exploitation de ses ressources naturelles. Le développement des projets pour réduire les émissions de gaz à effets de serre responsables de la pollution et du réchauffement des océans était la principale résolution de cette rencontre autour du président français. Le programme d’énergie propre du secteur des pêches et de l’aquaculture fait partie des solutions envisagées par le Canada dans la lutte aux changements climatiques.

Programme soutenu à hauteur de 20 millions de dollars sur quatre ans

L’annonce du financement de 20 millions au programme d’énergie verte du secteur des pêches et de l’aquaculture survient dans un contexte bien particulier pour le Canada.

Alors que plusieurs sons de cloche se font entendre pour dénoncer une certaine hypocrisie du Canada, qui ferait moins que ce qu’il annonce en ce qui concerne la lutte aux changements climatiques, comme à la COP21 tenue à Paris, Ottawa réagi de diverses manières.

À la conférence One Planet Summit de Paris, il a été observé qu’il « y a une conscience climatique qui est très élevée au Canada », et le président Macron a soutenu que « la situation du Canada est une illustration du courage qu’il faut avoir aujourd’hui pour renoncer à certaines richesses qui se trouvent sous nos pieds ».

L’allusion aux « richesses qui se trouvent sous nos pieds » est une évocation d’une déclaration de Justin Trudeau au sommet économique de Davos en 2016, où il avait estimé que « la croissance et la prospérité ne tiennent pas seulement à ce qui se trouve sous nos pieds, mais surtout à ce que nous avons entre les oreilles ».

Une déclaration qui appelait en ce temps à travailler au développement technologique au service de l’humanité, à l’aube d’une quatrième révolution industrielle, mais qui depuis a tendance à devenir un caillou dans la chaussure du premier ministre du Canada.

Selon Justin Trudeau, la croissance et la préservation de l’environnement vont de pair, mais il ne faut pas perdre de vue le fait que l’énergie et les ressources naturelles servent d’ancrage à de nombreux emplois partout au Canada, ce qui sera le cas encore pendant de nombreuses années.

Pêches et océans Canada © Pêches et océans Canada

Le paradoxe

Comment concilier la lutte contre les changements climatiques la croissance économique et l’exploitation des sables bitumineux, avec à la clé une production quotidienne de pétrole qui menace de dépasser les 5 millions de barils par jour d’ici 2050, contre 3 millions de barils par jours en ce moment?

C’est ce paradoxe qui alimente les feux de la critique qui s’abattent sur le Canada ,qui est tout simplement invité à manifester un certain « courage » pour être capable de renoncer purement et simplement à exploiter son pétrole et ses sables bitumineux, à miser sur des solutions plus durables et sur le soutien de la transition énergétique de tout son secteur industriel.

Les investissements dans les technologies propres pour les industries des pêches et de l’aquaculture permettront aux petites et moyennes industries de ce secteur d’adopter des moyens de production innovateurs et plus écologiques. Ça représente, à côté de bien d’autres initiatives fortement saluées à Paris, une des réponses prioritaires du gouvernement à l’appel mondial en faveur de la protection de l’environnement, tout en augmentant la compétitivité et la création des emplois.

« Les pêches commerciales et l’aquaculture contribuent grandement à l’économie canadienne et assurent des emplois et des revenus aux collectivités côtières et autochtones depuis des générations. Ce programme accélérera l’utilisation d’outils, de pratiques et de techniques plus durables et efficaces pour la production et la récolte de produits canadiens de la mer. » Dominic LeBlanc, ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne

RCI avec des informations du gouvernement du Canada et Radio-Canada

 À noter : 

  • Le programme vise à réduire les éventuelles répercussions environnementales négatives de ces industries sur l’écosystème aquatique.
  • Une technologie propre correspond à tout produit, processus ou service qui permet de réduire les répercussions environnementales.
  • Ce programme met l’accent sur les technologies et les pratiques existantes, y compris celles qui pourraient nécessiter des modifications ou des adaptations aux fins d’utilisation dans les secteurs canadiens des pêches et de l’aquaculture.
  • Le Programme d’adoption des technologies propres pour les pêches et l’aquaculture fait partie d’un engagement financier de plus d’un milliard de dollars prévu dans le budget de 2016, et ayant pour but de soutenir les technologies propres dans les secteurs des ressources naturelles du Canada.

 

 

 

 

Catégories : Économie, Environnement et vie animale, Politique
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