En cette veille des fêtes de fin d’année, la fondation Jasmin Roy, en partenariat avec Ogilvy Montréal, a créé une campagne de sensibilisation qui s’adresse aux jeunes et à leurs parents afin qu’ils échangent sur la question du cyberharcèlement qui prend de l’ampleur dans le monde.
Ouvrir la discussion avec les jeunes
La campagne met l’accent sur les propos à caractère sexuel sur le web, dont sont plus victimes les filles que les garçons, relève Jasmin Roy, le président de la fondation qui porte son nom.
Les parents doivent s’assurer que leurs jeunes ne soient pas victimes de personnes qui tiennent des propos à caractère sexuel, car il est démontré que 96 % des jeunes utilisent Internet sans supervision parentale, et que 52,7 % y ont accès librement sans surveillance à l’école (SEVEQ 2015). Cela peut être très inquiétant.
Leur intervention est nécessaire et ils doivent saisir l’occasion des vacances des fêtes pour aborder le problème.
Avec les jeunes du primaire, la discussion est plus que nécessaire, souligne M. Roy, qui ajoute qu’ils sont très souvent mal à l’aise quand il faut attirer l’attention de leurs parents lorsqu’ils ont à faire à des propos sexuels sur Internet, pour la simple raison que ces derniers vont les punir.
Le retour des cours sur la sexualité est important au moment où les jeunes sont des proies faciles sur le web.
ÉcoutezUn phénomène invisible qu’il faut maîtriser
Étant donné que le cyberharcèlement sexuel se passe sur un téléphone ou sur un ordinateur, il est difficile à combattre, et pourtant ses effets sur les jeunes comme sur les adultes peuvent être très largement dévastateurs, affirme Jasmin Roy.
Sans vouloir faire peur à ces jeunes, les éléments visuels contenus dans la campagne publicitaire partent d’un ombrage pour incarner cette agression sexuelle qui se manifeste sur le web.
Les images mettent en évidence deux jeunes qui sont intimidés lorsqu’ils sont seuls avec leur téléphone, pour montrer à quel point ils peuvent être touchés émotionnellement et moralement par différentes attaques de personnes qui peuvent être des prédateurs sexuels ou des pédophiles, entre autres.
Jasmin Roy recommande aux jeunes d’utiliser Internet dans un lieu où tout le monde peut être témoin de ce qui se passe, car cela peut permettre de réagir en amont et d’éviter le pire, d’ouvrir des discussions sur la bonne utilisation des réseaux sociaux et surtout de travailler à créer un lien de confiance avec chaque jeune.
Ouvrir la discussion sur ce qui devrait être acceptable et ce qui ne devrait pas l’être est important, soutient le président de la Fondation Jasmin Roy. Certains propos très graves, comme « tu es une pute » sur Internet, sont considérés par de nombreux jeunes comme étant une simple blague. Pourtant, ils peuvent être hautement dangereux et leurs effets dommageables pour ceux qui les reçoivent.
Il est important pour les jeunes de savoir quelle est la conduite à tenir lorsqu’ils reçoivent de tels propos : supprimer le contenu, bloquer son expéditeur, etc.
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