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Ottawa et Toronto apporteront du soutien au logement aux survivants de la traite des personnes

Les survivants de la traite des personnes partout en Ontario pourront désormais trouver un logement transitoire ou profiter d’une aide au loyer grâce au nouvel investissement annoncé jeudi par les gouvernements canadien et ontarien de plus de 7 millions de dollars. 

Les fonds seront versés dans le cadre de l’entente fédérale-provinciale sur l’investissement dans le logement abordable (IDLA). Ils permettront aux partenaires et aux organismes communautaires qui reçoivent du financement du Fonds de soutien communautaire à la lutte contre la traite des personnes et du Fonds pour les initiatives autochtones de l’Ontario d’aider les survivants de la traite des personnes à accéder à un logement sûr. À titre d’exemple :

  • La Ville de Toronto, en partenariat avec Covenant House, créera une maison de transition pour les femmes et les jeunes filles, qui offrira sur place des services complets pour le traitement des problèmes de santé mentale et de toxicomanie, d’éducation, d’aide juridique et de soutien au revenu.
  • Les survivantes de la traite des personnes pourront obtenir de l’aide pour payer leur loyer, tout en recevant un soutien de la part de l’organisme Native Women’s inc. du district de Hamilton Wentworth.
  • Le Centre Passerelle pour femmes du Nord de l’Ontario aidera les survivantes francophones de la traite des personnes à avoir accès à une aide au loyer en plus d’offrir des mesures de soutien transitoires comme de l’aide juridique, du counselling et d’autres services.
  • Le Sexual Assault Survivors’ Centre Sarnia Lambton aidera les survivants à obtenir de l’aide au loyer, tout en leur offrant des soutiens ciblés par l’entremise d’un travailleur spécialisé dans la traite des personnes et une meilleure coordination grâce à un protocole d’intervention communautaire.
Qu’est-ce que la traite des personnes?

Selon le Plan d’action national de lutte contre la traite de personnes du ministère canadien de la Justice, la traite de personnes est menée par des réseaux criminels organisés, de même que des individus, qui opèrent au Canada et à l’étranger. Les trafiquants tirent d’importants profits tout en privant leurs victimes de leur liberté, de leur dignité et de leur potentiel humain, et à un prix effarant pour la personne et la société en général. Les trafiquants possèdent plusieurs moyens de contrôler leurs victimes : ils peuvent garder leurs pièces d’identité et leur passeport, les agresser sexuellement, les menacer, les intimider, les battre et les isoler.

La traite de personnes est souvent décrite comme une activité présentant de faibles risques, mais rapportant beaucoup en raison de la nature clandestine de ce crime et, donc, de la difficulté qu’ont les forces de l’ordre à le détecter et à mener des enquêtes. Ainsi, les taux de poursuite à l’échelle mondiale sont relativement faibles. Les victimes peuvent être exploitées encore et encore pour le bénéfice (financier ou matériel) du trafiquant, ce qui rend ce crime très lucratif. Les Nations unies ont estimé que cette activité illégale génère des revenus d’environ 32 milliards de dollars américains chaque année.

Radio Canada International avec Gouvernement de l'Ontario, du Canada et l'Office des Nations unies sur la drogue et le crime
Catégories : Immigration et Réfugiés, International
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