Les espaces vacants
Les miels arrêtés
Ces yeux
Qui ne se posent pas
Destins inassumés de petites places
Ces joues
Sans nouvelles ni papier
Sans ailes ni bruit
Lorsque vous me désertez
Le vide me rappelle
Dans un train qui file vers l’est, une femme médite sur l’éloignement amoureux de l’autre qui ne se rappelle plus qu’elle existe. Dans une maison, une femme – est-ce la même ? – songe à sa mère diminuée par la maladie d’Alzheimer.

Sylvie Bérard (Trent U)
Ces deux formes d’oubli, qui se rencontrent de manière naturelle et discordante au fil d’un récit où tout s’estompe, provoquent colère et tristesse chez la personne en proie au souvenir.
Détentrice d’un doctorat en sémiologie de l’UQAM sur la science-fiction écrite par les femmes, Sylvie Bérard se consacre à l’enseignement de la littérature des Premières Nations et de la littérature franco-canadienne à l’université Trent en Ontario et à l’écriture.
« Oubliez » vient de paraître chez Prise de Parole, une maison d’édition qui a pignon sur rue à Sudbury en Ontario, quelques moments du kaléidoscope de la mémoire qui nous quitte.
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