Juste avant Noël, on apprenait que le géant de l’épicerie Loblaw-Provigo fixait de façon indue le prix du pain produit par une de ses filiales, Weston Bakeries, au détriment de ses concurrents au pays comme Sobeys-IGA et Metro.
Cette admission a surpris les analystes et les consommateurs qui ont vertement critiqué l’entreprise ontarienne.
Cette fixation du prix du pain au détail s’est échelonnée de 2001 à 2015. Loblaw-Provigo a ensuite décidé d’offrir un « cadeau » de 25 $ en guise de réparation à ses clients à condition que ceux-ci dépensent l’argent dans l’un de ses magasins.
Une façon de réparer un tort qui ne plaît pas à tous, car des recours collectifs sont en cours contre Loblaw.
Le spécialiste de l’agroalimentaire de l’Université Dalhousie, Sylvain Charlebois, se demande si cette fixation de prix a pu s’étendre à d’autres denrées comme les produits laitiers, la viande et les fruits et légumes.
« Il y a un mois, je vous aurais dit non, il n’y a pas de cartel au Canada, il n’y a pas de collusion au Canada. Mais aujourd’hui, on est en droit de l’ignorer, de ne pas le savoir ou d’en douter, parce que si on regarde ailleurs dans un magasin il y a plusieurs oligopoles qui existent. Bien, on pourrait facilement voir ce genre de choses là arriver. »
Maryse Jobin a demandé à Sylvain Charlebois, professeur en distribution et politique agroalimentaires, comment Loblaw a pu utiliser ce stratagème pendant une quinzaine d’années sans que personne sonne la fin de la récréation.
ÉcoutezLoblaw-Provigo a aussi laissé entendre que d’autres entreprises du secteur de l’alimentation auraient fait la même chose.

En complément
Fixation des prix: du pain sur la planche (opinion de Sylvain Charlebois dans La Presse)
Cartel du pain : Loblaw commence la distribution des cartes de 25 $
Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.