Alors que les Canadiens se préparent à la légalisation du cannabis à des fins récréatives, plus tard cette année, toute une série d’entreprises qui prévoit œuvrer dans ce secteur multiplie les offres d’emploi.
Alison McMahon de Cannabis at Work, une agence de placement spécialisée dans cette industrie naissante, affirme recruter partout au Canada pour pourvoir à des postes variés, allant de la culture à la vente et au marketing.
Les candidats choisis peuvent s’attendre à des salaires plus élevés que la moyenne. Selon Mme McMahon, un directeur de production pourrait ainsi faire environ 100 000 $ par année, tandis qu’un cultivateur pourrait s’attendre à recevoir 50 000 $ par année. Le salaire moyen d’un Canadien est de 48 000 $.
Aux États-Unis, en comparaison, dans les États où la vente du cannabis est maintenant légale, des milliers de travailleurs du cannabis sont protégés par des conventions collectives qui leur assurent des salaires horaires de 35 $ et plus.
Les membres du syndicat des Travailleurs et travailleuses unis de l’alimentation et du commerce (TUAC) à l’emploi de Minnesota Medical Solutions gagnent par exemple de 33 $ à 73 $ l’heure comme cultivateurs, alors que les extracteurs gagnent de 32 $ à 37 $ l’heure.
Les entreprises recherchent des gens d’expérience, surtout pour ce qui est de la production, précise Mme McMahon. Cette expérience peut avoir été acquise dans les serres commerciales ou sur le marché noir, admet-elle.
L’intérêt grandissant pour ce secteur d’activité qui devient de moins en moins tabou permettrait aux entreprises de choisir les meilleurs candidats. C’est ce que soutient Kerri-Lynn McAllister, directrice générale du marketing pour Lift, une entreprise qui organise des événements sur le cannabis et qui gère un site web partageant des nouvelles sur le sujet.
L’industrie est récemment sortie de l’ombre, selon elle. Et cela permet aux entreprises d’attirer des gestionnaires, des experts en technologie, ainsi que des maîtres du marketing qui sont au sommet de leur art.
Le saviez-vous?
– Un récent rapport de Statistique Canada évalue à 6,2 milliards en 2015 l’ampleur du marché noir de la marijuana au pays.
– En utilisant plusieurs marqueurs d’analyse, l’agence fédérale est arrivée à cette donnée qui représente plus de 60 % de la valeur du marché canadien de la bière (9,2 milliards) ou encore 90 % du marché du vin (7 milliards).
Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.
Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.