Selon la BDC, 2018 sera une année de gros investissements, notamment chez les entrepreneurs au Québec
Photo Credit: entrepreneur.com

2018, une année de gros investissements chez les entrepreneurs canadiens, particulièrement au Québec

Selon les données recueillies dans une étude récente de la Banque de développement du Canada (BDC), les entrepreneurs canadiens, et surtout les Québécois, auraient le vent dans les voiles en ce début 2018 et prévoient investir davantage cette année que par le passé.

En fait, la BDC ne croit pas que l’avenir incertain qui plane sur l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) plombe les stratégies d’investissements des entreprises, petites ou grandes.

bdc.ca

Les PME en vedette

En 2018, les propriétaires de petites et moyennes entreprises du Québec envisagent d’investir 24,5 milliards de dollars,  une hausse de 11 % si l’on compare à 2017.

Et cette hausse place le Québec au troisième rang au chapitre de la croissance nationale. La Colombie-Britannique mène le bal avec une projection d’investissements des PME de 17 %, suivie de l’Alberta, à 12 %.

« La conjoncture économique est en quelque sorte parfaite. Nos exportations sont en hausse et les gouvernements dépensent davantage. »

Pierre Cléroux, vice-président à la recherche et économiste de la BDC

Et les menaces de retrait des États-Unis de l’ALENA?

Avec les négociations en vue d’un « réalignement » demandé par le gouvernement américain de l’ALENA qui entrent dans une phase cruciale et avec le président Trump qui brandit encore et toujours la possibilité de retirer les États-Unis de l’entente commerciale, il semble que le contexte actuel ne devrait pas assombrir l’optimisme qui règne chez les entrepreneurs et les inciter à renoncer aux projets d’investissements.

Pierre Cléroux (bdc.ca)

« Il n’y a qu’environ 10 % des entreprises qui exportent, donc, pour une majorité de compagnies, l’ALENA ne constitue pas un facteur significatif. Le principal danger, ce n’est pas tant la fin de l’ALENA que des mesures précises, comme les taxes frontalières imposées aux importations canadiennes de bois d’œuvre et de papier journal ainsi que les tarifs qui frappent la C Series de Bombardier. »

Pierre Cléroux, vice-président à la recherche et économiste de la BDC

L’enquête de la BDC en chiffres

L’enquête a été menée auprès de 4019 propriétaires entre le 1er août et le 29 septembre 2017.

Les PME canadiennes envisagent d’investir environ 140,5 milliards dollars en 2018, ce qui constitue une croissance de trois pour cent.

Près de 80% des entrepreneurs canadiens disent avoir l’intention d’investir un montant global de 18,9 milliards de dollars en 2018.

Ces investissements se feront notamment en acquisition d’entreprises, et ce dans un but de croissance.

« C’est une bonne nouvelle, parce qu’avec 60 % des entrepreneurs qui ont plus de 50 ans, cela signifie qu’il y a des gens d’affaires plus jeunes intéressés à reprendre d’autres compagnies. »

Pierre Cléroux, vice-président à la recherche et économiste de la BDC

Deux inquiétudes : faibles investissements en automatisation et  pénurie de main-d’œuvre

Les technologies connaissent une progression à vitesse accélérée depuis quelques années et cette tendance ne semble pas vouloir ralentir.

Cela dit, une ombre au tableau des investissements se profile en robotisation et en automatisation, car seulement 25 % des entreprises sondées comptaient y investir.

Quant à la main d’œuvre, la rareté observée en 2017 ne s’estompera pas en 2018 et cette tendance lourde forcera les compagnies à modifier leurs façons d’investir.

Enfin, quelque 46 % des entreprises sondées ont indiqué que le manque de personnel qualifié était la principale raison qui pourrait limiter leurs investissements au cours de 2018.

Le document de 21 pages de la BDC souligne des pénuries de personnel plus marquées dans les zones rurales au Québec ainsi qu’en Nouvelle-Écosse.

Plus :

L’étude «  Intentions d’investissement des entrepreneurs canadiens  – Perspective2018 » de la BDC

RCI, PC, BDC

Catégories : Économie, Société
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