Geoff Gordon a été recruté par le géant informatique et s’installera dans la plus grande ville québécoise, centre nord-américain de la recherche en intelligence artificielle (IA), au cours de l’été.
Un an après son arrivée dans l’écosystème montréalais de l’intelligence artificielle, Microsoft estime qu’une pièce de plus s’ajoute ainsi au savoir-faire montréalais avec l’arrivée de ce spécialiste en apprentissage profond et professeur à l’Université Carnegie-Mellon à Pittsburgh.
« La réputation de Montréal dans ce secteur (l’intelligence artificielle) ne fait que croître et je ne voulais pas rater l’occasion de venir ici et de pouvoir façonner le développement de l’intelligence artificielle au cours des prochaines décennies », a expliqué le professeur Gordon au cours d’un entretien téléphonique avec La Presse canadienne.
« Lorsqu’on m’a confié la responsabilité du bureau de Montréal en septembre, je savais que nous avions besoin d’un chercheur bien connu », a de son côté expliqué Jennifer Chayes, directrice générale de Microsoft Research et responsable des laboratoires de Cambridge, au Massachusetts, et de New York.
À son avis, cette nomination montre l’engagement de Microsoft à l’endroit du secteur montréalais de l’intelligence artificielle.
Aide-mémoire…
– Après avoir acheté l’entreprise montréalaise Maluuba l’an dernier, Microsoft s’était rapidement engagée à faire grandir ce laboratoire spécialisé en apprentissage profond de plus de 50 employés afin qu’il compte, à moyen terme, près de 75 chercheurs.
– Fondée en 2011 par deux diplômés de Waterloo, Maluuba s’est démarquée entre autres en développant une technologie qui permet aux machines de communiquer de façon interactive.
Un peu de contexte canadien sur l’IA
Dans le domaine de la recherche en intelligence artificielle, le Canada est loin d’être un simple spectateur, notamment en raison de ses avancées importantes dans le secteur de la robotique depuis plusieurs années, un secteur cousin de la recherche en intelligence artificielle. Plusieurs de nos efforts scientifiques dans ces secteurs prennent place dans la région de Montréal au Québec.
Une Chaire de recherche en intelligence artificielle est née il y a quatre ans à l’Université de Montréal. Il existe aussi une Chaire de recherche du Canada en sciences cognitives à l’Université du Québec à Montréal. Non loin de là, à une centaine de kilomètres de la métropole, il existe une équipe de recherche dans le domaine des systèmes tutoriels intelligents ASTUS (Apprentissage par Système Tutoriel de l’Université de Sherbrooke).
Tous ces scientifiques canadiens, à en croire Stephen Hawking, travailleraient donc à la fin de notre humanité… C’est du moins une des conclusions étonnantes que l’on peut tirer des propos tranchants tenus en 2014 par l’astrophysicien britannique.
Le scientifique le plus en vue de la planète avait notamment déclaré dans une entrevue à la BBC que le développement d’une intelligence artificielle complète pourrait mener à la fin de l’humanité. Cette révolte des machines intelligentes pourrait se produire selon lui dès l’année 2045.
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RCI avec La Presse canadienne et Radio-Canada
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