Lors d’une visite éclair en Europe, le premier ministre canadien n’a pas fait courir les foules au Forum économique mondial (FEM) de Davos, mardi, mais son discours axé sur l’égalité hommes-femmes et le progressisme a été dans l’ensemble bien reçu.
Il a fait valoir que la mondialisation était vouée à l’échec si les riches et les puissants de la planète acceptaient qu’elle s’opère en excluant les gens qui travaillent fort pour joindre les deux bouts.
Le premier ministre Justin Trudeau rencontrera mercredi les dirigeants financiers et d’entreprises des États-Unis pour une table ronde privée afin de promouvoir son programme Investir dans / échanger avec le Canada. Après cela, il reprendra son chemin vers le pays.
Justin Trudeau a passé une bonne partie de sa visite en Suisse à courtiser des patrons de multinationales afin de tenter de les convaincre de mettre leurs billes dans l’économie canadienne.
« Je ne suis pas Donald Trump »
Au cours d’une séance de questions après son allocution au forum mardi, Justin Trudeau a fait allusion au défi pour le Canada de composer avec le président américain Donald Trump et ses menaces encore et toujours de déchirer l’ALENA, l’accord économique qui relient les États-Unis au Canada et au Mexique.
« Nous travaillons très fort pour nous assurer que notre voisin du Sud reconnaît la qualité de l’ALENA. Et cela n’a pas profité non seulement à notre économie, mais à son économie et à l’économie mondiale. »
L’incertitude entourant l’avenir de l’Accord de libre-échange nord-américain et, par conséquent, l’accès préférentiel du Canada au marché américain, rend difficile l’argument de Trudeau en faveur d’un investissement accru des entreprises étrangères.
John Manley, un ancien ministre libéral et maintenant président et chef de la direction du Conseil canadien des affaires, dit que Trudeau doit simplement rassurer les entreprises que le Canada est déterminé à rester dans l’ALENA.
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RCI avec La Presse canadienne, CBC et Radio-Canada
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