Plusieurs juridictions en Amérique du Nord permettent aux automobilistes de personnaliser les plaques d’immatriculation de leur véhicule.
Moyennant un supplément qui varie d’une province à l’autre et d’un État à l’autre aux États-Unis, vous pouvez ajouter votre touche personnelle à l’autorisation de rouler que représente la plaque en règle.
Cela dit, certaines règles s’appliquent.
Les messages à caractère sexuel ou ayant un sens sexuel sont interdits, le langage obscène, offensant, vulgaire, méprisant ou blasphématoire également.
On ne permet pas non plus un mot d’argot reconnu comme étant offensant dans n’importe quelle langue, dans le langage de messagerie texte, etc.
Ajoutez aussi les messages à caractère religieux ou ayant un sens religieux, les références à l’utilisation ou à la vente de drogues licites ou illicites, les messages négatifs, méprisants ou ayant un sens négatif à l’égard du gouvernement, les numéros d’insigne d’agents de police, etc.
Les messages incitant à la haine et au mépris, qui ridiculisent ou affirment la supériorité d’une race, d’une religion, d’une origine ethnique, de l’ascendance, du lieu d’origine, de la citoyenneté, des croyances, de la couleur, du sexe, de l’orientation sexuelle, de l’âge, de l’état civil, du statut familial, des caractéristiques physiques, des handicaps ou des affiliations politiques sont aussi proscrits. Et ainsi de suite.
En passant, les plaques d’immatriculation personnalisées ne sont pas encore autorisées au Québec.
Un nom qui dérange
Depuis plus de 20 ans en Nouvelle-Écosse, Lorne Grabher personnalise les plaques d’immatriculation des différents véhicules qu’il a possédés par son nom de famille en lettres majuscules : GRABHER.
En 2016, le ministère néo-écossais des Transports lui a retiré cette autorisation en raison d’une plainte anonyme voulant que cela soit « un slogan socialement inacceptable ».
Un peu de sémantique
Grabher est un nom de famille.
Sans être vraiment généralisé, il est tout de même très présent en Autriche et au Liechtenstein.
Source : http://nameslist.org/
Par contre, en deux mots, « grab her », se traduit par « saisis-la », « empoigne-la », « mets-lui la main… ».
Et, quand vous associez tout ce contexte à des propos attribués au président américain Donald Trump, des propos dits « de vestiaire ». Vous voyez d’ici la controverse.
L’affaire se retrouve en Cour provinciale où M. Grabher demande de ravoir le droit d’utiliser son nom de famille pour sa plaque personnalisée.
Lorne Grabher a acheté sa première plaque personnalisée en 1990 en mémoire de son père défunt et pour souligner la fierté de sa famille pour ses origines austro-allemandes.
Plus:
Transcription des propos du président Trump (Anglais, New York Times)
RCI, PC, CBC, Gvt Nouvelle-Écosse (Ministère du Transport), Gvt du Québec (Ministère du transport)
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