« L’immigration, c’est un processus qui se fait une fois. Les personnes qui naissent en France, elles sont françaises, c’est le droit du sol. Donc, pourquoi parle-t-on d’immigration de seconde ou de troisième génération? On devrait dire tout simplement des Français noirs ou encore afro-descendants, tout simplement. »
Amandine Gay, réalisatrice de Ouvrir la voix
Synopsis
Être femme et noire en Europe francophone, qu’est-ce que ça signifie aujourd’hui? Plutôt que de laisser parler des « experts » sociologues, la cinéaste afro-féministe Amandine Gay renouvelle l’art de l’entrevue en donnant la parole aux premières concernées: des femmes noires issues de l’histoire coloniale européenne en Afrique et aux Antilles. Belges ou Françaises, elles nous parlent avec une intelligence non dénuée d’humour des expériences de discrimination liées à l’identité double et indistincte « femme » et « noire », telles que vécu au travail, aux études, en amour, dans le milieu artistique ou simplement dans la rue au quotidien. Se réappropriant ainsi la narration de leurs multiples – et différents – parcours de vie, elles tracent la voie d’un féminisme tout aussi nécessaire ici, au Québec. (Texte © RIDM)
Ouvrir la voix, premier long métrage documentaire écrit et réalisé par Amandine Gay, donne la parole aux Afro-descendantes noires d’Europe francophone. Sorti dans les salles françaises l’automne dernier, le film a rassemblé près de 20 000 spectateurs lors de sa tournée européenne. Projeté en première canadienne à la 20e édition des Rencontres internationales du documentaire de Montréal (RIDM), où il a remporté le convoité Prix du public, Ouvrir la voix sort en salles au Québec en février, à l’occasion du Mois de l’histoire des Noirs.
Il a pris l’affiche à Québec le 2 février au Cinéma Le Clap, suivi d’un organisé par les Féministes en mouvement de l’Université Laval (FEMUL).
Dès le 9 février, le film prendra l’affiche à Montréal, en version originale française à la Cinémathèque québécoise et en version sous-titrée en anglais au Cinéma du Parc. Dans le cadre de la semaine interculturelle de l’Université de Montréal, deux projections ciné-causerie auront lieu le mardi 6 février au Pavillon J-A De Sève, en présence d’Amandine Gay.
« Notre couleur de peau, ce n’est pas le noir. C’est notre catégorie sociale. La construction raciale qu’est la catégorie « noire » fait qu’on va nous imposer et assigner tout un nombre de stéréotypes et ça commence par des choses aussi banales que je ne te donne pas la main. »
Amandine Gay
Amandine Gay parle d’Ouvrir la voix au micro de Raymond Desmarteau.
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