Kavous Seyed-Emami en Iran © CBC/Photo de famille

Le Canada veut des réponses sur la mort d’un Irano-Canadien dans une prison de Téhéran

Ottawa veut des explications du gouvernement iranien sur la mort d’un universitaire irano-canadien. Selon Téhéran, l’écologiste Kavous Seyed-Emami se serait suicidé en prison après avoir reconnu qu’il était un espion. La famille du scientifique rejette cette version. La ministre canadienne des Affaires étrangères, Chrystia Freeland, s’est dite inquiète quant à la détention et à la mort de Kavouss Seyed Emami.

« Un Canadien est mort. Nous attendons que le gouvernement d’Iran fournisse des informations et des réponses sur les circonstances entourant cette tragédie. Nous sommes sérieusement inquiets par la situation autour de la détention et la mort de M. Seyed Emani. Nous attendons du gouvernement iranien qu’il fournisse des informations et des réponses sur les circonstances entourant cette tragédie. Nous continuerons d’utiliser tous les moyens à la disposition du Canada pour obtenir de plus amples renseignements. »La ministre Chrystia Freeland dans une déclaration écrite

Pour sa part, Alaeddin Boroujerdi, président du comité parlementaire sur la sécurité nationale et la politique étrangère en Iran cité par l’agence FARS, a affirmé que la famille du défunt professeur avait « accepté » la thèse du suicide et qu’elle n’aurait pas réclamé d’autopsie.

« Les images montrent que Kavous Seyed Emami a enlevé sa chemise après s’être promené plusieurs fois dans sa cellule alors qu’il était complètement anxieux, puis a tourné sa chemise autour du cou comme une corde l’attachant plusieurs fois. Il s’est ensuite rendu aux toilettes, où son entrée a été captée par la caméra [de surveillance], mais ce qu’il a fait à l’intérieur n’a pas été enregistré. Car sur la base des règles, il n’y a pas de caméra de surveillance et il n’y a pas d’enregistrement des actions des prisonniers » Ahmad Amirabadi Farahani, membre du Conseil présidentiel du Parlement iranien
Kavous Seyed-Emami, que l'on voit ici avec son fils Mehran, était professeur de sociologie à l'Université Imam Sadeq de Téhéran et directeur général de la Persian Heritage Wildlife Foundation. (CBC/Photo de famille)

Kavous Seyed-Emami, activiste écologiste et professeur de sociologie, a été arrêté le 24 janvier et est mort en prison, a écrit son fils sur Twitter la semaine dernière. Le système judiciaire iranien a déclaré dimanche que Seyed-Emami, 63 ans, s’était suicidé.

Seyed-Emami était le directeur général de la Persian Wildlife Heritage Foundation, une organisation qui vise à protéger les animaux rares de l’Iran, et un chercheur en sociologie formé aux États-Unis. Il a été arrêté le même jour qu’au moins neuf autres membres du personnel de son organisation, selon le Centre pour les droits de l’homme en Iran (CHRI), un groupe à but non lucratif basé à New York. La justice iranienne a déclaré que Seyed-Emami était un accusé dans une affaire d’espionnage et s’était suicidé à cause du poids de la preuve contre lui, a rapporté dimanche une agence de presse iranienne. Il est mort à la prison d’Evin à Téhéran, a déclaré son fils.

Radio Canada International avec l’Associated Press, CBC News, l’agence iranienne FARS et Reuters. 
Catégories : Environnement et vie animale, International
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