Le budget fédéral sera présenté au courant de la journée. Le secteur manufacturier souhaite des mesures qui permettront de stimuler leurs activités et d’assurer l’attractivité du Canada pour les investissements étrangers, dans le but de soutenir la compétitivité et la croissance économique.
Le Canada ne devrait pas être moins concurrentiel que les États-Unis
Les manufacturiers s’attendent à ce que le fédéral annonce des mesures importantes pour stimuler les investissements et la compétitivité des entreprises manufacturières.
Comme l’a souligné Véronique Proulx, la présidente des manufacturiers et exportateurs du Québec, ces mesures viseront notamment à réduire le taux d’imposition à 20 %, ce qui permettra d’être concurrentiel par rapport au taux américain.
Selon Mme Proulx, contrairement à ce qui avait été fait lors de la mise à jour économique l’automne dernier concernant l’imposition des petites entreprises, le gouvernement fédéral devrait s’asseoir avec les entreprises, discuter au préalable des enjeux du secteur manufacturier et bien les saisir avant d’entreprendre toute réforme fiscale. Les annonces faites lors de la mise à jour ne viendraient pas forcément stimuler les investissements dans le secteur manufacturier pour les PME, a ajouté Véronique Proulx, qui souligne également l’importance de tenir compte du contexte marqué par la renégociation de l’ALENA et par la réforme fiscale américaine.
Les mesures demandées doivent aussi permettre d’améliorer le programme d’amortissement accéléré et de le ramener à un an, comme c’est le cas aux États-Unis.
Elles devront permettre d’inclure des activités à valeur ajoutée, notamment dans le secteur des ressources naturelles pour l’achat d’équipements, de technologies de l’information qui rendent le secteur manufacturier plus concurrentiel.
Les manufacturiers suggèrent une réduction du taux d’imposition des individus de 33 à 31 % pour maintenir un certain niveau de compétitivité par rapport au marché américain.
C’est en cela que le Canada pourrait s’assurer de retenir ses talents qui seraient tentés d’aller vendre leurs savoir-faire sur le marché américain, à cause de ses incitatifs plutôt favorables et avantageux. Ce serait aussi une autre façon d’attirer des talents internationaux sur le marché canadien.
Véronique Proulx, présidente des manufacturiers et exportateurs du Québec. Photo CME-MEC
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Adapter le régime fiscal du Canada pour être concurrentiel
Loin de vouloir des réformes fiscales totalement calquées sur le modèle américain, les manufacturiers souhaitent que le budget fédéral mise sur des mesures qui permettent au pays de résister aux mesures prises par l’administration Trump pour donner un coup de fouet à l’économie américaine, soutient Mme Proulx.
Il faut absolument que les entreprises nationales prennent le virage numérique et qu’elles misent sur la robotisation.
Le gouvernement devrait continuer à les soutenir dans cette démarche pour assurer leur pérennité et leur croissance.
C’est ainsi qu’il va falloir introduire un crédit d’impôt à l’investissement de 10 à 15 % pour de nouveaux investissements en technologies. En le faisant, cela permettrait d’améliorer le fonds de roulement pour les entreprises et d’accélérer les investissements, tout en facilitant la commercialisation des innovations qui sont faites sur le marché canadien.
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