Le premier ministre du Québec, Philippe Couillard, passe les cinq prochains jours en France dans le cadre de la 20e rencontre alternée des premiers ministres québécois et français.
Lundi M. Couillard a été d’abord été reçu à l’Élysée par le président français Emmanuel Macron. En conférence de presse, ce dernier a défendu la thèse selon laquelle la défense du français s’inscrit dans le plurilinguisme :
« Je crois très profondément d’ailleurs que c’est la force du français par rapport à […] un langage anglo-saxon, qui se veut comme digérant les autres langages; non, notre force, c’est que la plupart des francophones à travers le monde doivent parler d’autres langues. Et ils se construisent dans la traduction et le plurilinguisme […] donc je considère que c’est la bonne grammaire pour défendre le français partout sur les enceintes internationales. Et je ne fais pas partie des défenseurs grincheux, je suis là aussi un défenseur conquérant et ambitieux. »
Le 20 mars prochain, le président français dévoilera un « grand plan » pour la langue française alors que le Front national lui reproche de s’exprimer en anglais quand il voyage à l’étranger.
Philippe Couillard, à gauche, et Emmanuel Macron en conférence de presse à l’Élysee le 5 mars 2018. (Pool Photo via AP/ Gonzalo Fuentes)
Durant la rencontre de lundi, Philippe Couillard a souligné la relation historique et privilégiée qui unit le Québec et la France depuis des décennies :
« Nous avons une histoire commune, des responsabilités communes, des ambitions communes. J’ai l’intention de faire équipe avec le président de la République pour que ces ambitions arrivent à terme dans tous les domaines de l’économie moderne et des sociétés modernes […] La langue fait partie de nos attachements, de nos histoires et de la réalité pour laquelle nous sommes ici réunis. Mais il faut également se rendre compte que la langue française, il faut se battre pour elle, que ce soit chez nous ou dans le monde, notamment en Afrique, parce que c’est en Afrique que se trouve l’avenir de la langue française – qu’on puisse agir en commun pour la faire progresser, la rendre plus belle, plus enseignée, plus lue, plus écrite. »
Plus tard lundi, le premier ministre du Québec, Philippe Couillard, rencontrera la secrétaire générale de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), Michaëlle Jean, l’ex-gouverneure générale du Canada.
RCI, Radio-Canada (selon un texte de François Messier)
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