Le roi Philippe et sa Majesté Mathilde de Belgique sont arrivés à Ottawa dimanche pour une visite d’environ une semaine au Canada. Voici cinq choses à savoir sur la monarchie belge et sur leur visite royale.
Un texte de Simon Deschamps/Radio-Canada Gatineau
La deuxième visite royale belge
Il s’agit de la deuxième visite royale au Canada. La dernière avait eu lieu il y a 41 ans, lorsque le roi Baudouin avait rencontré le premier ministre Pierre Elliott Trudeau.
Philippe et son épouse ont été accueillis par la gouverneure générale Julie Payette à Rideau Hall. Le couple royal restera à Ottawa jusqu’à mardi, où il participera à plusieurs activités. Il se dirigera ensuite vers Toronto et Montréal, où ils rencontreront notamment le premier ministre du Québec Philippe Couillard.

Le roi et la reine de Belgique, Philippe et Mathilde, ont posé pour un photographe en Suisse, le 12 février 2018, lors du voyage familial annuel de ski. Photo : Associated Press/Yves Herman
Une visite dans un objectif de coopération
Au cours du voyage, on veut souligner la coopération culturelle et les liens entre les deux pays notamment sur le plan économique, académique et pour commémorer la fin de la Deuxième Guerre mondiale, lors de laquelle le Canada a aidé à libérer la Belgique.
Une délégation de 200 personnes font partie du voyage, parmi lesquelles se trouvent des gens d’affaires ainsi que des recteurs d’universités belges.
« On souhaite exprimer notre gratitude au Canada, parce que le Canada a toujours été présent lorsque la Belgique avait besoin dans des situations de guerre. On veut aussi dire à nos amis canadiens que, avec eux, on veut défendre certains nombres de valeurs qui nous sont chères, comme le libre-échange », a déclaré l’ambassadeur de Belgique au Canada, Raoul Delcorde.
« On regarde vers l’avenir, c’est pourquoi on veut que les jeunes belges et canadiens travaillent et étudient ensemble et ainsi préparer les générations futures », a-t-il poursuivi.
Des liens historiques forts entre la Belgique et le Canada
L’année 2018 marque le 100e anniversaire de la fin de la Première Guerre mondiale. Le Canada a aidé à la libération de la Belgique.
« On retrouve encore aujourd’hui cette extraordinaire reconnaissance, après les deux Guerres mondiales, pour la libération de la Belgique. On parle du passé, qui est toujours actualisé […] même si les jeunes générations n’ont pas beaucoup de connaissances de ce qui s’est passé. En Belgique, c’est toujours célébré », a affirmé Ferry de Kerckhove, ancien diplomate canadien d’origine belge et professeur à l’École supérieure d’affaires publiques et internationale à l’Université d’Ottawa.

Ferry de Kerckhove, ancien diplomate canadien et collaborateur à l’École supérieure d’Affaires publiques et internationales de l’Université d’Ottawa Photo : Radio-Canada/Vanessa Costa
Le roi rendra hommage aux vétérans canadiens durant sa visite.
Depuis, le Canada a ouvert ses bras à l’immigration belge.
« L’immigration belge a laissé des traces au Canada. On estime qu’il y a environ 180 000 à 200 000 Canadiens d’origine belge au Canada », précise l’ambassadeur de Belgique au Canada. Par exemple, dit-il, des Belges ont participé à la création écoles HEC et Polytechnique à Montréal.
Très différente de la monarchie britannique

a reine Élisabeth II rencontre ses sujets lors d’une promenade à Windsor, en Angleterre, le 21 avril 2016, jour de son 90e anniversaire. Photo : Getty Images/John Stillwell
La monarchie britannique et la monarchie belge sont bien différentes. M. Ferry de Kerckhove indique que la monarchie belge n’a pas de rôle religieux, tandis que la reine de la monarchie britannique occupe aussi le rôle de chef religieux de l’église anglicane.
Le roi belge a un rôle important à jouer dans l’évolution du système politique belge, plus complexe et fragmentaire que le système britannique. Il a plus d’influence que la reine d’Angleterre sur la politique de son pays.
« Le roi a un devoir et une obligation d’information et de formation en matière de gouvernement. Le roi convoque très facilement des ministres pour être mis à jour de dossiers et quand il s’agit de former un gouvernement, il nomme un informateur qui permet au roi de déterminer si c’est le chef du plus gros parti [qui gouvernera] ou s’il faut donner la main à quelqu’un qui serait plus unificateur dans le contexte de la dissidence et de la disparité des partis politiques belges », explique M. de Kerckhove.
Un rôle unificateur pour les Belges

Des partisans de la monarchie belge ont participé à un rassemblement à Liège le 19 juillet 2013 lorsque le roi Albert II a remis le trône à son fils Philippe. Photo : Associated Press/Geert Vanden Wijngaert
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