Agriculture et agroalimentaire Canada

Partenariat canadien pour l’agriculture : Ottawa et Québec lancent le volet québécois

Aujourd’hui vendredi 16 mars à Montréal, des politiciens fédéraux et provinciaux ont annoncé conjointement le lancement du volet québécois du programme Partenariat canadien pour l’agriculture.

Le Partenariat canadien pour l’agriculture est un investissement de 3 milliards de dollars sur cinq ans par les gouvernements fédéral-provincial-territorial qui vise à renforcer le secteur de l’agriculture et de l’agroalimentaire.

L’investissement pour la portion québécoise s’élève à 293 millions de dollars sur cinq ans.

Entente l’été dernier

Le Partenariat canadien pour l’agriculture avait déjà fait l’objet d’une entente et d’une annonce, en juillet dernier.

Rappelons que le financement de l’entente se répartit comme suit : 60% du gouvernement fédéral et 40% du provincial. Les mêmes paramètres de répartition du financement s’appliquent dans les territoires (Yukon, Territoires du Nord-Ouest et Nunavut).

Comment seront dépensés les fonds au Québec?

L’enveloppe globale de près de 300 millions dont il est question ici servira à des initiatives stratégiques. On pense entre autres à des programmes pour soutenir les circuits agrotouristiques, à des innovations dans les pratiques agroenvironnementales pour contrôler et surveiller la qualité des sols, de l’air et de l’eau ou encore à des programmes de service-conseil.

Laurence MacAulay, ministre fédéral de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire (Photo : CBC)

Les ministres de l’Agriculture, Laurent Lessard pour le Québec et Lawrence MacAulay pour le fédéral en ont fait l’annonce.

Ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation
Ministre responsable de la région du Centre-du-Québec (Photo : La Presse canadienne/Clément Allard)

« Nous, on a dit au gouvernement fédéral: parfait, dans les secteurs d’innovation, de recherche, compétitivité ou d’accès aux marchés, le Québec a ses particularités. On a des programmes qu’il n’y a pas en Ontario, au Manitoba ou dans d’autres provinces, et on veut être capable, malgré l’entente multilatérale, d’avoir des ententes bilatérales qui correspondent à nos priorités d’action. »

Laurent Lessard, ministre de l’Agriculture du Québec

De fait, le Québec a davantage de productions animales et beaucoup de transformation de ces produits, alors que dans l’Ouest canadien, ce sont les productions céréalières qui sont privilégiées.

Gestion des risques

Le climat étant souvent le générateur des pires risques auxquels doit faire face le secteur agricole, le Partenariat canadien pour l’agriculture prévoit aussi des provisions pour la gestion des risques, lorsque les intempéries ont des répercussions sur l’agriculture.

« C’est une enveloppe de plus, une enveloppe qui reste ouverte et qui dépend des intempéries, des conditions climatiques et de leurs effets sur les récoltes. »

Laurent Lessard

Un succès en demi-teinte selon l’UPA

Marcel Groleau, président de l’Union des producteurs agricoles (UPA) du Québec assistait à la présentation conjointe des ministres Lessard et MacAuley.

Selon lui, les 293 millions annoncés ne couvrent qu’une partie des besoins.

Marcel Groleau, président de l’Union des producteurs agricoles. (Photo : Francis Labbé)

« C’est sûr qu’il y en aurait eu plus et on en aurait pris plus. Parce que dans plusieurs secteurs, notamment la lutte par exemple aux ravageurs, trouver des solutions alternatives aux pesticides… juste dans ces domaines-là, il y a beaucoup d’investissements à faire. Ça reste intéressant, mais on en aurait pris plus. »

Marcel Groleau, président de l’Union des producteurs agricoles (UPA) du Québec

Sirop d’érable

Synonyme de la saison fin d’hiver-début du printemps, le sirop d’érable est de première importance à ce moment-ci de l’année.

Les deux paliers gouvernementaux ont également annoncé par la voix des ministres une aide financière de 774 000 dollars pour ce produit.

La somme servira au démarrage et à la mise en place du Programme d’avances financières sur la réserve stratégique de sirop d’étable, un programme qui permet d’avancer des fonds aux producteurs de sirop, qui doivent produire beaucoup en peu de temps — un mois et demi, deux mois.

Bien que le sirop d’érable soit aussi produit dans l’est de l’Ontario et dans les états américains de New York, du Vermont, du New Hampshire et du Maine, l’année dernière, à lui seul, le Québec a produit 152 millions de livres de sirop, soit 70% de la production mondiale.

La valeur des recettes québécoises a dépassé 440 millions de dollars. Le Québec a exporté 95 millions de livres de produits de l’érable dans 60 pays — une valeur de plus de 360 millions de dollars.

(1 livre = 454 grammes)

RCI, PC

Plus:

La réserve stratégique de sirop d’érable (Fédération des producteurs acéricoles du Québec)

Catégories : Politique, Société
Mots-clés :

Vous avez remarqué une erreur ou une faute ? Cliquez ici !

Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.