Le RIVO, le Réseau d’intervention auprès des personnes ayant subi de la violence organisée, célèbre cette année ses 25 ans à offrir du soutien psychologique aux réfugiés avec sa campagne « De la survie à la vie. »
On souhaite par cette action sensibiliser le public à l’œuvre du RIVO et à son rôle crucial auprès des victimes de guerres, de génocides, de torture, d’attentats, de viol et de persécution.
Véronique Harvey (Crédit photo: Marcel Muller)
« Ce sont des personnes qui souffrent, qui sont dans une très grande détresse psychologique et qui ont de la difficulté à être fonctionnelles dans une des sphères de leur vie. Soit qu’ils ont de la difficulté à se concentrer lors d’un cours de francisation, ou même à se présenter devant un employeur parce que l’estime de soi est très atteinte. Parfois, ils ont même de la difficulté à sortir de la maison parce qu’ils sont tellement traumatisés qu’ils évitent tous contacts sociaux. Ils ont parfois même honte de se présenter en public. Tout ça, ce sont des conséquences du processus de déshumanisation qui s’opère dans la violence humaine. Dans la violence organisée, parce que c’est l’objectif du bourreau, de briser la personne. »
Véronique Harvey, travailleuse sociale et psychothérapeute spécialisée en intervention auprès des personnes réfugiées
Depuis sa fondation en 1993, cet organisme à but non lucratif a offert gratuitement environ 40 000 heures de thérapie à 4000 femmes, hommes et enfants traumatisés par des expériences de violence dans leur pays d’origine avant de fuir pour trouver refuge à Montréal.
« Je pense en fait qu’on voit les personnes les plus résilientes. Le fait qu’elles arrivent jusqu’à nous, d’accepter, de parler de soi, de se rendre jusqu’au bureau du thérapeute, ça prend une force interne, même chez les gens qui ont des idées suicidaires, quelque part, il doit y avoir une brèche dans cet état de détresse parce qu’ils viennent jusqu’à nous. Parfois, souvent même à contrecœur, mais, une fois que la première rencontre a eu lieu, on voit que la personne commence à comprendre ce que veut dire un soutien psychologique et qu’il y a espoir que, peut-être, ils vont pouvoir recommencer à aller mieux. C’est avec cet espoir que la personne commence à se refaire confiance à elle-même. »
Véronique Harvey
Après 25 ans d’efforts soutenus, le RIVO demeure l’un des rares organismes à offrir ce service de pointe au Québec, alors que la demande continue de croître.
Véronique Harvey, travailleuse sociale et psychothérapeute spécialisée en intervention auprès des personnes réfugiées nous parlent du RIVO, de ces milliers d’heures de thérapie et de ces personnes à la résilience d’une profonde humanité.
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